Les mets les plus délicieux des nomades de Yamal

Pavel Kuzmichev
La péninsule sibérienne de Yamal abrite le nombre de nomades le plus important en Russie : plus de 10 000 personnes, principalement des Nénètses, des Khantys et des Selkoupes. Une fois par an, ils se rendent en ville à l’occasion de la Journée des éleveurs de rennes et familiarisent les citadins avec leur culture.

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Lors de cette fête, tenue plus tôt cette année à Salekhard, nous avons eu une rare occasion de goûter des plats des nomades du Grand Nord.

Le principal mets est la stroganina. Il s’agit de poisson cru gelé, coupé en tranches fines, quasi-transparentes, que l’on peut plonger dans un mélange de sel et de poivre. Parfois, c’est la viande de renne qui est découpée au lieu du poisson.

Mais l’on n’y consomme pas le poisson uniquement cru. D’ailleurs, ce sont les corégones (lavaret ou blanc) qui comptent parmi les espèces les plus populaires. Cuits au four ou frits, ils sont utilisés pour fourrer des chaussons.

La soupe au poisson, dite en Russie « oukha », ou celle à la viande « chourpa », figurent parmi les plats traditionnels du Grand Nord et sont très épaisses et rassasiantes. Elles peuvent être mangées en un seul plat ou séparément : la viande et le bouillon à part.

D’ailleurs, pendant notre séjour à Salekhard à l’occasion de la Journée des éleveurs de rennes, un record gastronomique a été signé : 202 litres de chourpa à la viande de renne y ont été cuits pour quelque 300 convives.

Les Nénètses ont, quant à eux, une soupe à base de renne et de farine de seigle appelée « Ia » (ce qui veut dire « terre » dans leur langue).   

Si vous vous retrouvez un jour dans le tchoum d’un nomade, la première chose qu’il fera est de vous servir du thé pour vous réchauffer. Avec le thé, un dessert simple mais très savoureux est souvent préparé : des baies congelées (plaquebière, airelles) avec du lait concentré.

Dans cette autre publication, découvrez les plats les plus choquants de la cuisine du Grand Nord russe.

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