Les Russes ont moins d’appétit pour les friandises

Alexey Malgavko/RIA Novosti
Les ventes de friandises en Russie ont chuté en 2016 en raison de la crise, mais les experts prévoient une reprise de la consommation cette année.

L’année dernière, les ventes de pâtisseries et confiseries en unités de mesure ont été réduites de 2,4%, selon le groupe néerlandais Nielsen. En termes monétaires, les ventes sont en hausse, mais les rythmes de croissance ont décéléré par rapport à l’année précédente : 8,2% en 2016 contre 17,7% en 2015.

« Cette baisse est due aux difficultés économiques, à la hausse des prix au rayon pâtisserie après la dégringolade du rouble et à la diminution des revenus réels de la population », a expliqué à RBTH un représentant du leader du marché dans le secteur, la succursale russe de la multinationale américaine Mondelez International. Les clients limitent les dépenses et gèrent plus attentivement leur budget, a-t-il estimé.

Les ventes ont effectivement baissé pour certains produits, a constaté Elizaveta Nikitina, directrice exécutive du Centre des études du marché des friandises. Il s’agit avant tout de plusieurs catégories de chocolat et de bonbons au chocolat ainsi que de gâteaux. La demande s’est déplacée du côté de produits moins chers.

Augmentation des exportations

Malgré la réduction des ventes, la fabrication de pâtisseries et confiseries en Russie a augmenté de 2% l’année dernière, indique Viatcheslav Lachmankine, directeur exécutif de l’Association des entreprises de sucreries Ascond. Et ce grâce à l’accroissement des exportations. Ainsi, les livraisons de chocolat sur les marchés traditionnels de l’Union économique eurasiatique ont diminué, mais les exportations dans les pays non membres de la CEI ont augmenté de 65,5%, fait-il remarquer.

Selon le Centre des études du marché des friandises, les ventes de sucreries ont dégringolé l’année dernière jusqu’aux chiffres de 2013, lorsqu’ils avaient atteint leur plancher, mais dès novembre et décembre, la demande s’est rétablie et la situation a commencé à changer. « En 2017, nous nous attendons à une hausse de la demande, d’autant plus que les consommateurs sont fatigués de faire des économies et ont besoin d’+encouragement+. Les sucreries font partie des +produits de luxe accessibles+ que peuvent se permettre la plupart des consommateurs russes », a noté Elizaveta Nikitina.

Contexte : Cœurs sucrés

À l'occasion de la Saint-Valentin, les Russes ont cette année dépensé en sucreries plus de 18 millions d’euros, a annoncé l’agence de nouvelles Moscou, se référant aux estimations du Centre des études du marché des friandises. Mais environ 70% des achats reviennent aux importations, car les fabricants russes ne proposent pratiquement pas de produits spécialement réalisés pour cette fête.

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