La Russie élargit son embargo économique contre l'Occident

Économie
ERWANN PENSEC

Ce vendredi 27 octobre, la Russie a décidé d’élargir la liste des produits occidentaux sujets à l’embargo national. Sont notamment concernés les porcs vivants, les sous-produits bovins, porcins, ovins, etc, tels que la graisse de porc, le saindoux, et les huiles animales.

Le gouvernement a néanmoins tenu à rassurer la population, annonçant que cela ne compromettrait en rien l’approvisionnement dans ces denrées.

Il s’agit simplement là d’un moyen de fermer les canaux « gris » de livraison, qui étaient utilisés par certains acteurs économiques pour introduire dans le pays des produits non-autorisés au détriment des producteurs nationaux, a précisé Arkadi Dvorkovitch, vice-président du gouvernement, rapporte l’agence de presse RIA Novosti.

En janvier 2014, les autorités russes avaient introduit un embargo sanitaire, interdisant toute importation de viande de porc en provenance de l’UE, suite à une épidémie de peste porcine africaine qui y avait alors été constatée. En août 2016 une commission d’arbitrage de l’OMC avait cependant jugé que la majeure partie des restrictions mises en place par la Russie était en inadéquation vis-à-vis de ses obligations. La Russie avait alors fait appel, allégation néanmoins déclinée par l’Organisation.

La ministère russe du Développement économique avait toutefois assuré que la décision de l’OMC n’entrainerait ni une diminution du niveau de sécurité face à la peste porcine ni à un rétablissement des importations de viande de porc depuis l’UE.

En outre, en août 2014 la Russie a mis en place un embargo alimentaire portant sur les denrées alimentaires, et plus particulièrement sur la viande, le poisson, les produits laitiers et les fruits et légume, en provenance de l'Union européenne, de Norvège, de l'Australie, du Canada et des États-Unis et ce en représailles aux sanctions érigées à son encontre. Quoiqu'en 2016 l'embargo ait été allégé, il a été décidé de sa prolongation jusque fin 2018.