Un hypermarché O'KAY à Saint-Pétersbourg
Zamir Usmanov/Global Look PressLes consommateurs ne sont pas prêts à réduire sensiblement leurs dépenses en produits alimentaires, même si leur situation financière continue à se dégrader. Les dépenses en alimentation ne se contracteront que de 5%, une baisse beaucoup moins prononcée que pour les autres postes, indique une étude menée par UBS Evidence Lab sur un échantillon de 1 000 personnes.
Ainsi, en cas d’évolution défavorable, les consommateurs seraient plutôt prêts à réduire leurs budgets d’entretien des logements et d’achat d’équipements électroménagers de plus de 60%, celui des vacances et voyages de plus de 70% et celui des loisirs et de la restauration de 80%.
Par ailleurs, en cas d’évolution favorable, les consommateurs augmenteront leurs dépenses alimentaires de 32%, celles dédiées aux vacances, à l’entretien des logements et à la restauration de, respectivement, 40, 37 et 19%, indique l’étude.
Selon l’étude d’UBS, 56% des sondés indiquent avoir constaté une baisse de leurs revenus en 2016. Cette tendance est particulièrement prononcée chez les personnes à faibles revenus (jusqu’à 40 000 roubles, 615 euros, par mois). 63% d’entre eux affirment en effet avoir constaté une baisse de leurs revenus, tandis que seulement 12% des sondés indiquent avoir observé la tendance inverse. En revanche, seuls 28% des sondés aisés, bénéficiant de revenus à partir de 125 000 roubles (1 920 euros), déplorent une dégradation de leur santé financière. Ce sont même 31% d’entre eux qui indiquent avoir vu leurs revenus augmenter.
En 2017, les revenus des Russes et le niveau de consommation devraient croître, prédisent les analystes d’UBS, cités par le journal russe RBC.
Les économies sur les produits alimentaires ont effectivement atteint leur seuil et les consommateurs ne pourront réduire ces dépenses davantage, estime Egor Metelkine, associé chez Deloitte. Actuellement, le panier du consommateur est composé d’aliments de base indispensables.
« Cependant, au courant de l’année 2017, les Russes pourront élargir l’assortiment de ce panier grâce à la stabilisation de la situation économique et du cours du rouble et à la substitution des importations de produits alimentaires sur les étals », anticipe M. Metelkine.
Rédigé sur la base d'un article par RBC
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