Total licencie 70% de ses effectifs russes

Reuters
Le géant français Total a opéré des licenciements en masse dans sa section russe.

Total a renvoyé 70% de ses quelque 600 employés en Russie, a annoncé Forbes, se référant à ses propres sources. Certains se sont recasés chez Zaroubejneft, société pétrolière publique russe. Environ 200 spécialistes qui ont consacré plus de dix ans de leurs activités au géant français ont perdu leur emploi. 

La raison principale de ce licenciement est la réduction de la participation de Total au projet du gisement de Kharyaga (Russie arctique), a précisé l'édition. En janvier dernier, Total a vendu à Zaroubejneft la moitié de sa participation de 40% au projet.

Le gisement de Kharyaga était l’unique projet pétrolier de Total et la société ne voulait pas transférer son rôle d’opérateur, redoutant de perdre ses compétences. « Total est un partenaire de longue date de la Russie et a toujours eu une attitude bienveillante envers notre pays, malgré les sanctions », a déclaré Ivan Kapitonov, de l’Académie présidentielle russe de l’économie nationale et de l’administration publique.

Selon lui, la réduction du personnel russe signifie le départ d’experts qui avaient accumulé une importante expérience dans le secteur énergétique russe, ce qui risque d’avoir des retombées négatives sur les activités de la société en Russie.

Le géant français réajuste sa politique en fonction de la guerre des sanctions et des dangers qu’elle recèle et qui sont devenus aujourd’hui plus importants, a-t-il affirmé. « Il se peut que la société ait l’intention de réduire en général sa coopération avec la Russie », a fait remarquer Ivan Kapitonov.

Dans un commentaire à RBTH, les représentants de Total ont déclaré que la Russie restait un pertenaire stratégique du groupe et qu'aucun changment d'approche n'était envisagé.

Le gisement de Kharyaga est situé dans le district autonome des Nenets. Ses réserves de pétrole sont estimées à 160,4 millions de tonnes. Avant la vente de sa participation à ce projet, Total était le plus grand investisseur parmi les géants pétrogaziers en Russie. La société reste toutefois présente en Russie dans des projets avec le groupe Novatek : sur le gisement gazier Thermokarst et dans le cadre de la société Yamal-LNG.

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