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Cette adaptation au grand écran du conte de Charles Perrault était l’un des films les plus populaires en Union soviétique. Sa réalisatrice, Nadejda Kocheverova, en forma le projet durant la Seconde Guerre mondiale. Au printemps 1945, son scénario était prêt. Le film est pétillant de vie. Y sont mis en scène un roi fantasque qui veut constamment se retirer dans un monastère, une caricature de la marâtre et une Cendrillon charmante. Son rôle est tenu par Ianina Jeïmo qui, au moment du tournage, avait 36 ans, ce qu’on ne peut soupçonner en la voyant si féérique à l’écran. Cendrillon a été colorisé en 2010.
Sadko est un conte dans lequel on entend des extraits de l’opéra de Nikolaï Rimski-Korsakov, on voit des éléphants d’Asie et un oiseau phénix. Un marchand de Novgorod part pour un voyage en bateau au long cours. Après avoir connu de nombreuses aventures, il rentre chez lui et comprend qu’on n’est nulle part mieux que sur la terre de ses ancêtres. Ce film à effets spéciaux d’Alexandre Ptouchko impressionna ses spectateurs tant en Union soviétique qu’au-delà de ses frontières. Sadko remporta le Lion d’Argent à La Mostra en 1953 et sortit aux États-Unis. Même deux fois. La première sous sa forme originelle tournée en URSS. La seconde, sous le titre du Merveilleux Voyage de Sinbad (The Magic Voyage of Sinbad). Le producteur Roger Corman écourta la durée du film et invita Francis F. Coppola, alors étudiant en cinéma, à le remonter. Sadko est devenu Sinbad. Il n’est plus originaire de Novgorod, mais de Kopasand. Lioubava se prénomme désormais Lioubéria. Les noms des acteurs soviétiques ont été modifiés pour sembler plus familiers aux spectateurs américains.
Le réalisateur de ce long métrage Alexandre Roou était l’un des grands maîtres soviétiques de l’adaptation de contes.
Il sut donner du volume et de la sincérité à ce conte populaire. Il raconte l’histoire d’une méchante marâtre qui veut se débarrasser de sa belle-fille, la gentille Nastia, et la fait conduire dans une forêt en plein hiver pour qu’elle y meurt de froid. L’histoire se termine comme elle se doit : le Père Gel (Morozko) assure à l’humble Nastia une belle dote et offre à sa demi-sœur Marfoucha un coffre rempli de corbeaux.
Aladin découvre une lampe magique dans laquelle est enfermé un génie qui exauce les vœux de celui qui le libère. Le jeune homme tombe amoureux de la reine Boudour. Pour conquérir son cœur et obtenir sa main, il demande l’aide du génie de la lampe.
Ce film, dont la mise en scène est volontairement théâtrale, fait faire à ses spectateurs un rêve merveilleux sur un pays féerique où des génies apparaissent dans les flammes d’une lampe et une chèvre est capable de faire fuir un méchant sorcier.
Ce conte sur l’amour et la magie est une adaptation d’une pièce de Carlo Gozzi. Le roi Deramo a décidé de se marier, mais il ne sait pas si les sentiments de l’élue de son cœur sont sincères. Un magicien fabrique alors une statue qui sourit lorsqu’elle entend un mensonge et reste impassible lorsqu’elle entend la vérité.
Ce conte plaît aux enfants comme aux adultes. Aussi magique que soit son atmosphère, Le Roi-Renne est aussi une histoire sur l’amour heureux et malheureux.
Le tsar Erémie a une petite dette à régler : un jour, alors qu’il avait soif, il n’a pu puiser de l’eau à un puits qu’après avoir promis à l’esprit des eaux Tchoud-Ioud de lui donner quelque chose dont il n’apprendrait ce dont il s’agit que plus tard. À ce moment-là, le tsar ne savait pas encore qu’il allait avoir un fils. Et c’est précisément cet enfant que l’esprit des eaux exigerait de lui...
Ce film a plus d’un demi-siècle mais n’a rien perdu de son charme. Il le doit surtout à Gueorgui Milliar qui interprète un Tchoudo-Ioudo, créature très effrayante, mais sympathique.
Maman, 1976
Cette comédie musicale adaptée du Loup et des Sept Petits Chevreaux est une co-production franco-soviéto-roumaine. La maman chèvre apprend à ses chevreaux à reconnaître le loup prédateur. Mais le loup parvient quand même à les tromper. La maman chèvre cherche alors comment sauver ses enfants et se venger du loup. La mise en scène est celle d’une revue : les loups, les chèvres, les chevreaux, les écureuils et autres animaux chantent, dansent et font du patin à glace. Des artistes du Théâtre Bolchoï et le célèbre clown Oleg Popov ont tourné dans ce film.
Une grand-mère envoie son petit-fils Mitia chez l’une de ses parentes qui n’est autre que Baba-Iaga. L’écolier se retrouve en plein conte. Dans ce film, on croise un grand nombre de personnages de contes : des effrayants Kachtcheï et Likh au bandit borgne Soloveï, en passant par Vassilissa la Très Sage qui fait de la bicyclette. Ce film transporte ses spectateurs dans un monde féerique, presque réel, dans lequel tous les miracles sont possibles.
Dans cette autre publication, nous évoquons les six contes russes les plus étranges
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