Gala Barbisan dans sa maison de Montmartre
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Le 8 novembre, jour de la remise du prix Médicis, le Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, situé sur le Quai Branly, a accueilli une soirée à la mémoire de Gala Barbisan, Russe à l’origine de cette distinction littéraire.
De gauche à droite: Zoya Arrignon, Dominique Fernandez, Carine Daniau-Sinigaglia, Léonid Kadychev, directeur du Centre spirituel et culturel orthodoxe russe de Paris
Zoya ArrignonComme l’indique Zoya Arrignon, présidente de la branche russe de la Renaissance française, association organisatrice de l’événement, cette idée de mettre sur pied un hommage à cette femme au parcours fascinant lui est venue de manière tout à fait fortuite.
« Le nom de Gala Barbisan est connu uniquement dans un milieu très restreint. Moi-même, j’ai appris son existence il y a seulement quelques années, à Iaroslavl, lors de la préparation d’un concert pour collecter des fonds pour la restauration de la maison-musée de Konstantin Korovine à Okhotino (région de Iaroslavl, Russie) », se souvient-elle.
Or, comme elle l’apprendra, la collection de peintures de cet illustre impressionniste russe dont dispose le Musée des Beaux-Arts de Iaroslavl était le don d’une certaine Gala Barbisan. Au fil de ses recherches concernant cette Française d’origine russe, qui se révèlera nulle autre que la fondatrice et mécène du prix Médicis, a émergé en elle le désir de « ranimer sa mémoire et de faire connaître cette femme exceptionnelle au public français ».
Gala Barbisan et son mari à Venise
Musée des Beaux-Arts de IaroslavlUne ambition ayant immédiatement séduit Dominique Fernandez, lauréat du prix Médicis en 1974, membre de son jury depuis 40 ans et proche ami de Barbisan, qui a par conséquent prononcé un poignant discours lors de cette soirée tenue en son honneur.
À cette occasion, la pianiste Carine Daniau-Sinigaglia a par ailleurs interprété des œuvres de Domenico Scarlatti, Gabriel Fauré et Sergueï Rachmaninov, artistes respectivement italien, français et russe, clin d’œil aux trois « patries » de Gala Barbisan, le tout, sur fond de projection de photographies de la vie de cette dernière et de dessins à l’encre de Chine réalisés par elle.
Gala Barbisan et Claude Simon, lauréat du prix Médicis 1967, à Cortina d’Ampezzo (Italie),1968.
Musée des Beaux-Arts de IaroslavlNée en 1904 à Iaroslavl (275 kilomètres au nord-est de Moscou), cette fille d’un éminent chirurgien a, dans le Moscou des années 30, où elle poursuivait ses études, fait la rencontre de l’ingénieur italien Lucciano Barbisan, qui l’amènera avec lui jusqu’en France. C’est là-bas, installée à Montmartre, qu’elle jouera le rôle de mécène en faveur du peintre Konstantin Korovine. Elle a par la suite créé à son domicile un salon littéraire, dans le cadre duquel elle recevra écrivains, artistes et autres critiques, et qui la conduira, en 1958, à cofonder avec Jean-Pierre Giraudoux le prix Médicis. Elle s’est éteinte en 1982 dans sa villa de Cortina d’Ampezzo, en Italie. Ses cendres reposent désormais à Venise, cité natale de son époux.
En parlant de prestigieuse récompense, dans cet autre article nous vous présentons les Russes à qui a été décerné le Nobel de littérature.
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