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L’expression « laisser quelqu’un aller par le monde » signifie que cette personne se trouve au seuil de la misère, n’a plus d’argent et est réduite à la mendicité. En français, on dirait d’elle qu’elle est à la besace ou qu’elle porte la besace.
Vladimir Solooukine décrit ainsi les héroïnes de son roman La Goutte de Rosée : « Ici vivent deux femmes, Daria et sa fille Maroussia. Il n’y avait pas de laboureur. Il n’y avait pas de faucheur. Il n’y avait pas de semeur. Bien sûr, dans le village d’[avant la collectivisation – ndlr], elles auraient dû aller au bourg, supplier, demander, emprunter de l’argent, voire tout simplement aller par le monde avec un sac de toile ».
En proie au désespoir, un des personnages de la nouvelle Anton Le Miséreux de Dmitri Grigorovitch se plaint d’avoir été ruiné par le régisseur de son domaine. « Et voilà, il faut maintenant payer la capitation. Où vais-je trouver l’argent ? Où ? Il m’a ruiné et mis à la besace. En plus, il me menace : "je t’enverrai à l’armée, dans une colonie militaire. Je me moque que tu aies une femme". Voilà ce qu’il dit.... ».
Dans cette autre publication, nous expliquons ce que signifie l’expression russe «plus silencieux que l’eau, plus bas que l’herbe»
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