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Si cette phrase avait été prononcée à l’époque d’Ivan le Terrible (XVIe siècle), il aurait été clair pour tout le monde que la personne concernée avait de gros problèmes et était en disgrâce aux yeux du tsar. À cette époque, les boyards portaient de luxueux cols brodés de fils d’or et d’argent. Plus le propriétaire était riche et haut placé, plus le « chivorot » (comme l’on appelait cet élément de la tenue) était luxueux. Cependant, si un boyard commettait une faute ou offensait le tsar, aucun fastueux chivorot ne pouvait le sauver d’un châtiment honteux.
Il était alors contraint de mettre tous ses vêtements à l’envers (navyvorot) et d’enfourcher un vieux cheval également à l’envers, puis on le faisait déambuler ainsi dans Moscou. De nombreuses personnes étaient prêtes à assister à cette humiliation publique et à y huer. Tout le monde ne pouvait d’ailleurs pas supporter une telle punition. Selon une légende, Ivan le Terrible, soupçonnant l’archevêque Pimen de Novgorod de trahison, lui aurait dit de devenir skomorokh (saltimbanque et musicien médiéval) et de se marier. Il aurait alors ordonné de l’habiller avec des haillons de mendiant, de lui donner une cornemuse et un tambourin, de l’asseoir sur un cheval, animal qu’il aurait finalement proclamé femme de Pimen, et de le conduire à travers la ville. L’archevêque aurait ensuite été jeté en prison, où il aurait passé un an avant de mourir d’humiliation et de chagrin.
Fiodor Fedorovski. Croquis de costumes pour l'opéra La Khovanchtchina, 1912
Fondation Constantin, Saint-PétersbourgDans cet autre article, découvrez le sens du dicton russe «À Riazan les champignons ont des yeux».
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