De nouveaux sportifs russes se rendront finalement aux JO de Rio

La cérémonie d'accueil de la sélection russe au village olympique de Rio, au Brésil.

La cérémonie d'accueil de la sélection russe au village olympique de Rio, au Brésil.

DPA / Vostock-photo
La CAS considère injustifiée la disqualification des sportifs russes ayant été suspendus par le passé.

Le 4 août au soir, à la veille de l’ouverture des Jeux olympiques de Rio, le Comité international olympique (CIO) a approuvé la liste de 271 sportifs russes qui participeront aux JO. L’équipe russe a perdu près d’un tiers de ses effectifs par rapport à la liste présentée par le Comité olympique russes fin juillet qui comptait 387 noms.

Pour rappel, la Russie risquait d’être complètement écartée des JO : après la publication du rapport de la commission indépendante de l’AMA dirigée par Richard McLaren, qui accusait les responsables russes de fraude systématique en matière de dopage, le risque de suspension de l’équipe olympique tout entière était élevé. Cependant, le 24 juillet, le CIO a finalement décidé de renoncer aux sanctions les plus sévères. Dans le même temps, il a appelé les fédérations à interdire la participation aux JO aux sportifs ayant été, par le passé, disqualifiés pour dopage, ainsi qu’à ceux mentionnés dans le rapport de McLaren.

Au final, la Russie s’en tire à moindres frais : ses principales pertes concernent l’athlétisme, où seule Daria Klishina, championne du saut en longueur, pourra représenter la Russie, et l’haltérophilie : aucun haltérophile russe n’est autorisé à participer aux JO. Les rangs des rameurs russes se sont également sensiblement amincis tant en aviron qu’en doubles et en skiff.

En revanche, les nageurs Vladimir Morozov et Nikita Lobintsev, mentionnés dans le rapport de l’AMA et suspendus par la Fédération internationale de natation sans aucune preuve de leur recours au dopage, ont été sauvés in extremis. Les médaillés de bronze aux Jeux de Londres en 2012 ont fait appel de leur disqualification auprès de la CAS, qui leur a donné raison, et ont été autorisés à concourir aux JO par la commission spéciale du CIO, composée de trois personnes et créée spécialement pour étudier les cas des sportifs russes « disgraciés ».

Vers une vague d’acquittements ?

Très prochainement, potentiellement après le début des JO, plusieurs autres sportifs pourraient rejoindre l’équipe russe. Ainsi, Yuliya Efimova, championne du monde en titre au 100m brasse, pourrait concourir aux JO après avoir gagné en appel devant la CAS suite à la décision de la FINA la disqualifiant pour ses antécédents de dopage. La cour a estimé illégal le recours au principe de « double peine » qui punit les sportifs ayant déjà purgé leur période de disqualification. Auparavant, la CAS, qui a ouvert deux bureaux à Rio, avait pris la même décision dans le cas des rameurs Ivan Podvichivalov et Anastasia Karabelchtchikova. Désormais, les sportifs attendent le verdict de la commission indépendante du CIO.

Le précédent de Yuliya Efimova apporte un espoir à d’autres athlètes russes suspendus pour les disqualifications passées. Parmi eux, le champion du monde de lutte Victor Lebedev et le récent vainqueur d’une étape du Tour de France Ilnur Zakarin. « Il y a désormais une chance potentielle d’y arriver », a déclaré le secrétaire général du CAS Matthieu Reeb à l’agence Reuters. 

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies