La sélection olympique russe arrive à l'aéroport international Antonio Carlos Jobim International à Rio de Janeiro, au Brésil, le 28 juillet 2016.
EPAAndreï Kirillenko, joueur de basketball, médaillé de bronze aux JO, champion d’Europe et détenteur de nombreuses récompenses individuelles de NBA et de l’Euroligue :
Andreï Kirillenko. Crédit : Evgenya Novozhenina/RIA Novosti« C’est pourtant simple. Je crois que notre pays compte un nombre important de grands sportifs dont l’évolution doit être suivie et dont les prestations méritent d’être vues. Moi, je soutiendrai de toutes mes forces notre sélection, surtout à la lumière des difficultés qu’elle a eu à surmonter dernièrement. Je soutiendrai chaque sportif et j’espère que notre équipe remportera de nombreuses médailles ».
Evguenia Medvedeva, championne d’Europe et du monde de patinage artistique :
Evguenia Medvedeva. Crédit : Vladimir Pesnya/RIA Novosti« Rio accueillera nos stars de la natation synchronisée Natalia Ichtchenko et Svetlana Romachina, la championne de gymnastique rythmique Yana Koudriavtseva, l’escrimeuse au sabre Sofia Vélikaïa, la gymnaste Aliya Moustafina… Elles n’ont jamais été contrôlées positives de toute leur carrière, sur une centaine d’échantillons. D’ailleurs, sans leur participation, les Jeux olympiques ne seront jamais aussi éclatants qu’avec elles.
Finalement, les grands gagnants de la décision d’autoriser la sélection russe à se présenter aux JO de Rio, ce sont les spectateurs. Dommage que les fédérations internationales aient frappé d’interdiction (la nageuse) Ioulia Iefimova, (la spécialiste du saut à la perche) Elena Issinbaïeva et (l’expert du 110 m haies) Sergueï Choubenkov. Ils ont tant fait pour se présenter aux JO et maintenant ils sont condamnés à les suivre à la télévision. On ne peut que les plaindre et leur souhaiter de la patience ».
Pavel Bouré, joueur de hockey, médaillé d’argent et de bronze des JO, détenteur du Trophée Calder et du Trophée Maurice Richard, figurant dans la Salle de la gloire de la Ligue nationale de hockey (LNH) :
Pavel Bouré. Crédit : Artyom Geodakyan/TASS« La Russie sera représentée à Rio par des sportifs « propres » qui n’ont aucun historique de dopage et qui sont passés cette année au crible des laboratoires accrédités de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Notre sélection est la plus transparente à ces JO et je conseille fortement aux amateurs de complots d’enclencher le bon sens et de regarder les statistiques.
Dans le dernier compte rendu de l’AMA de 2014, la Russie se classe 53ème sur la liste des principaux transgresseurs des règles antidopage. Ainsi, la part de sportifs contrôlés positifs est de 0,9% chez nous, alors qu’aux Etats-Unis, le chiffre est de 0,7%. Qui plus est, aucun fonctionnaire du sport en Russie n’a jamais dit que le pays ne connaissait aucun problème au niveau du dopage. Ces problèmes existent et on tente de les résoudre. Mais dans les autres pays les sportifs consomment également des substances interdites ».
Elena Issinbaïeva, perchiste, double championne olympique, triple championne du monde, détentrice du record du monde du saut à la perche avec 5 mètres 6 centimètres :
Elena IssinbaÏeva. Crédit : Michael Klimentyev/RIA Novosti« Notre sélection se conforme constamment aux règles et respecte les principes d’une compétition honnête dans n’importe quelle situation. L’histoire connaît de nombreux exemples où les notes de nos sportifs étaient sciemment minimisées, mais même dans ces situations-là, on ne se plaignait pas et on se remettait à l’entraînement avec plus de vigueur.
Il suffit de rappeler l’histoire (du gymnaste) Alexeï Nemov aux JO (de 2004) à Athènes. Pendant un quart d’heure, le public a protesté contre les notes trop basses affichées par les juges, tandis qu’Alexeï tentait de calmer les spectateurs. Les sportifs russes, il faut les soutenir partout et toujours. Nous sommes une nation forte et nous n’avons pas besoin de substances dopantes.
Quant à l’histoire de l’interdiction pour nos sportifs de participer aux JO, elle est tirée par les cheveux. Malheureusement, les fonctionnaires du CIO (Comité international olympique) font plus confiance à un professeur (Grigori Rodtchenkov, ex-directeur du Laboratoire antidopage de Moscou) limogé pour abus de fonction qu’à des champions olympiques et des sportifs émérites ».
Marat Safine, ancien numéro un mondial de tennis, détenteur de deux titres du Grand Chelem et membre de la Salle internationale de gloire du tennis :
Marat Safine. Crédit : Anton Denisov/RIA Novosti« Je soutiendrai la sélection de mon pays parce que je suis patriote. Il m’est pourtant difficile de dire pourquoi notre équipe doit bénéficier du soutien de supporteurs étrangers. D’habitude, on est fan soit de sa sélection nationale, soit de superstars.
La sélection russe ne comprendra aucune superstar à Rio : Maria Charapova, Elena Issinbaïeva et Ioulia Iefimova ont été écartées des JO.
Mon attitude envers le scandale du dopage ? Je l’ai dit et je le répète : il ne faut pas chercher de complot dans cette histoire. Nous avons besoin de modifier la structure même du sport : il faut former les entraîneurs pour enfants, leur verser un salaire compétitif, développer les infrastructures sportives dans les régions, améliorer les conditions des entraînements et s’occuper de la pharmacologie… Beaucoup de choses doivent être modifiées. J’espère que les scandales à la veille des JO de Rio nous aideront à nous concentrer sur tous ces problèmes ».
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.