De plus en plus d’étrangers se font soigner en Russie

Valery Charifouline / TASS
Selon les statistiques de l’Association russe du tourisme médical, le nombre de touristes médicaux en Russie a crû de 24% en 2016.

La stomatologie et la fécondation in vitro (FIV) sont parmi les services les plus demandés chez les étrangers qui viennent se faire soigner en Russie, alors que le nombre de touristes parmi les patients des cliniques russes a crû d’environ 24%, informe l’Association russe du tourisme médical.

Forte demande pour la FIV

En Russie, la FIV coûte environ 2,5 fois moins cher qu’en Europe et aux États-Unis, informe l’Association russe du tourisme médical.

« Notre clinique reçoit surtout des patients originaires des pays de la CEI – le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ukraine et la Biélorussie. En dehors de la CEI, nous avons des clients italiens, irlandais, français, serbes, mais aussi chinois, américains, australiens et canadiens », nous confie Elena Kalinina, docteur en médecine et directrice de la clinique de santé reproductive ART-ECO. Actuellement, les patients étrangers sont surtout demandeurs de dons d’ovocytes et de GPA.

Les experts expliquent la demande par la flexibilité de la législation. « Par exemple, en Italie, l’église catholique s’est toujours opposée au don et à la GPA. Il y a environ 2–2,5 ans, le don y a été autorisé légalement, mais ce secteur se développe lentement », nous explique Alexandre Obydennov, urologue et médecin en chef de la clinique Karmenta.

En Grande-Bretagne, le don rémunéré a été interdit, poursuit l’expert, alors qu’Israël a introduit des restrictions d’âge rigides pour la participation au programme de FIV. De ce fait, les étrangers commencent à s’intéresser à la Russie. « Au total, le programme de don d’ovocytes dans notre clinique reviendra à environ 2 500–5 500 euros, FIV comprise. Les prix sont les mêmes pour les Russes que pour les étrangers », précise Alexandre Obydennov.

L’Espagne se place en tête en matière de GPA, précisent les experts. Le pays autorise également les programmes de don et propose des soins médicaux de qualité. Par ailleurs, les prix des programmes d’insémination artificielle ne sont pas beaucoup plus élevés en Espagne qu’en Russie.
En Russie, la « rémunération » d’une mère-porteuse revient à 16 500–20 000 euros en moyenne. Ces chiffres sont sensiblement les mêmes en Espagne.

En Thaïlande, une mère-porteuse « coûtera » 20% à 30% moins cher. Cependant, le niveau et la qualité des soins y sont inférieurs, précisent les experts. L’Ukraine, la Bulgarie, le Monténégro et la Macédoine sont les « fournisseurs » bon marché d’ovocytes en Europe.

Pourtant, malgré la concurrence, les experts russes sont unanimes : les perspectives de développement des programmes de FIV, notamment pour les ressortissants étrangers, sont meilleures en Russie. « Selon les statistiques de l’ESHRE (Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie, ndlr), la Russie fait partie du Top-7 des pays les plus performants en matière de technologies de reproduction assistée », indique Elena Kalinina.

Dentistes, oncologues, phlébologues

La stomatologie se classe parmi les services médicaux les plus demandés par les étrangers en Russie : 44% du nombre total des patients étrangers viennent en Russie afin de voir un dentiste. Des groupes de touristes chinois se rendent, par exemple, chez les dentistes entre deux excursions, nous raconte Konstantin Onichtchenko, président de l’Association russe du tourisme médical.

Il précise que les patients atteints de maladies graves s’intéressent souvent d’abord à Israël et à l’Europe avant de se rendre compte que les protocoles de traitement sont les mêmes en Russie, alors que les prix sont considérablement inférieurs. « Par exemple, la chirurgie cardiaque coûte des dizaines de fois moins cher en Russie qu’aux États-Unis », précise Konstantin Onichtchenko.

Le domaine de l’oncologie fait également l’objet d’une demande significative. Par ailleurs, les étrangers viennent souvent voir des spécialistes concrets de renommée mondiale. « Récemment, nous avons reçu un patient iranien atteint d’un cancer du rein pour un traitement expérimental. La Russie fait désormais partie des pays qui peuvent tester gratuitement le programme de thérapie ciblée dans l’oncologie », indique Konstantin Onichtchenko.

Le domaine de l’oncologie fait également l’objet d’une demande significative. Par ailleurs, les étrangers viennent souvent voir des spécialistes concrets de renommée mondiale. « Récemment, nous avons reçu un patient iranien atteint d’un cancer du rein pour un traitement expérimental. La Russie fait désormais partie des pays qui peuvent tester gratuitement le programme de thérapie ciblée dans l’oncologie », indique Konstantin Onichtchenko.

La demande pour les opérations des veines et des vaisseaux est en hausse. Les patients se rendent en Russie principalement pour se faire retirer les grosses varices sur les jambes. « Chez nous, on peut opérer un patient littéralement en une heure, sans anesthésie ni incisions. Au bout de 5–6 jours, on peut tout à fait rentrer chez soi », nous raconte Anton Solomakhine, directeur du Centre de phlébologie innovante.

 

Il précise qu’en Russie, les opérations de phlébologie coûtent en moyenne un millier d’euros ou de dollars, alors qu’en Europe, le prix est de quelque 4 000–5 000 euros, et aux États-Unis, de 4 500 euros. La coagulation endovasculaire au laser est l’opération la plus demandée.
 

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