Sept films d’animation russes à ne pas manquer

Morochka.

Morochka.

Service de presse
Le Festival international du film d’animation KROK, qui s’est tenu en Russie du 30 septembre au 7 octobre, a rassemblé 139 courts-métrages d’étudiants de 42 pays, dont la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Corée du Sud, les États-Unis, l’Italie et la France.

C’est Edmond, de la Britannique Nina Gantz, qui a remporté le grand prix de la 23ème édition du festival. Les prix spéciaux du jury sont revenus aux Italiennes Marta Gennari et Giulia Martinelli (Merlot), au Chinois Yi Zhao (Löss) et à la Russe Natalia Tchernychova (Deux amis).  Bien d’autres films méritent l’attention et à l’issue du festival, RBTH a fait une sélection des nouveautés les plus intéressantes de réalisateurs russes.

1. Pourquoi la banane montre les dents (Prix spécial Tonino)

Clin d’œil au documentaire animé dont la mode a été lancée par Valse avec Bachir d’Ari Folman en 2008. Le film de Svetlana Razgouliaïeva respecte les principaux critères du genre : son direct, conversation spontanée, propos incohérents, plans fixes.

On peut même distinguer l’indicateur lumineux témoignant de l’enregistrement sur une caméra amateur. Toutefois, aussi bien l’indicateur que le personnage sur l’image sont dessinés et d’ailleurs, personne ne croira au récit documentaire raconté par le héros du film : la triste histoire d’un homme qui voit un beau jour une queue lui pousser.

C’est sans doute ce mariage étonnant de vraisemblance et d’imagination qui a séduit tant les sélectionneurs de KROK que ceux du Festival de Berlin, où la Banane a représenté la Russie.

2. Le coucou

La manière de filmer de Dina Velikovskaïa est quasiment unique dans le monde de l’animation. Elle rappelle plutôt les films de grands réalisateurs russes comme Andreï Tarkovski ou Andreï Zviaguintsev. Dans des décors bizarres, Dina raconte l’histoire décourageante d’une femelle d’oiseau ayant compris trop tard qu’être mère est un véritable bonheur.

3. Morochka

Tendresse au rendez-vous avec le genre « la petite fille et la grosse bête » apprécié par nombre de spectateurs fans de Monstres et Cie et de la série Macha et l’Ours. Sauf qu’ici l’animal n’est plus un ours au poil doux, mais un loup affamé.

Une gentille petite fille, Morochka, le sauve des chasseurs et l’apprivoise. Grâce à la note lyrique présente tout au long du film, on ne sait trop si Paulina Mintchenok a réalisé un conte pour enfants ou transposé sur l’écran une histoire d’amour. En tout cas, le film est largement projeté aux festivals et a représenté récemment la Russie au Festival international du film d'animation d'Annecy.

4. Jack le simplet

Une petite histoire satirique sur un simplet et une princesse en proie au hoquet. Le personnage principal rappelle un peu celui de Dumb and Dumber : il ne fait jamais rien comme il faut. Tantôt il verse du lait dans ses poches, tantôt il pose du beurre sous son bonnet en plein été.

Toutefois, c’est lui qui réussira à délivrer la princesse de son problème et à la mener à l’autel. Le film a été réalisé par Alexandre Tchernogorov, 33 ans, qui a été jusqu’ici scénariste, notamment pour les films d’animation La Patrouille merveilleuse et la série Le Chat et le Castor.

5. Ilitch sur le seuil

Le film est réalisé selon la technique assez rare de la pixilation rendue célèbre par le Canadien Norman McLaren dans Voisins pour lequel il a remporté un Oscar. Traitant les acteurs humains comme des objets filmés en stop motion, c'est-à-dire image par image, Mikhaïl Solochenko raconte l’histoire absurde et postmoderniste de la vie d’une famille ordinaire dans un appartement ordinaire qui doit prendre soin de deux enfants turbulents : le grand poète du XIXe siècle Alexandre Pouchkine et le leader de la Révolution d’Octobre de 1917 Vladimir Ilitch Lénine.

6. La neige chaude

Irina Elchanskaïa a réalisé ce film à l'École des beaux-arts de Bezalel, mais c’est la Russie que son court-métrage représente le plus souvent aux festivals. Non seulement parce que la réalisatrice est de nationalité russe, mais encore et surtout parce que l’état d’esprit du film est typiquement russe : une cuisine soviétique, des débats sur les concombres salés, les relations entre un père et sa fille qui grandit, un mélange de détails quotidiens et de tendresse immatérielle.

7. Hamlet. Comédie

Ce court-métrage d’Evgueni Fadeïev n’est pas une nouvelle interprétation de Shakespeare comme le laisse entendre son titre. Bien qu’il s’agisse de l’histoire du spectacle Hamlet, la caméra se concentre non pas sur la scène, mais sur la salle où elle trouve un groupe d’écoliers. Et qui dit écolier dit comédie, même s’il s’agit au départ de l’histoire la plus tragique qui soit.

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