Quel avenir pour l’industrie spatiale et le tourisme cosmique en Russie?

Au cosmodrome sibérien Vostotchny

Au cosmodrome sibérien Vostotchny

Roscosmos/Global Look Press

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Plus d’un an après la mise en orbite couronnée de succès de deux astronautes par la société américaine SpaceX et quelques jours seulement après le vol spatial réussi du milliardaire britannique Richard Branson, quelle est la place de la Russie dans cette industrie de pointe et quel chemin doit-elle emprunter pour y tirer son épingle du jeu? Un récent sondage réalisé par le Centre panrusse d’étude de l’opinion publique (VTsIOM) met en lumière les aspirations des Russes quant à ce secteur qui a longtemps fait rêver les masses dans le pays.

Tout d’abord, les événements liés à l’espace survenus au cours de ces deux dernières années et ayant le plus marqué les sondés s’avèrent être les exploits d’Elon Musk et de SpaceX (11%), le lancement et la construction de divers satellites et fusées (6%), les programmes pour l’exploration de Mars (5%), la fuite d’air au sein de l’ISS (4%) et les avancées du programme spatial chinois (4%). Les lancements effectués par la Russie suivent avec 3%, juste devant le 60e anniversaire du vol de Gagarine, mentionné par 2% des participants. 21% admettent n’avoir rien entendu à ce sujet, et 31% se révèlent incapables de fournir une réponse. À noter que ce domaine semble grandement plus intéresser les hommes que les femmes, 40% de ces dernières n’ayant pas su apporter de réponse, contre 20% de ces messieurs.

Par conséquent, invités à choisir les activités spatiales sur lesquelles la Russie devrait axer son développement, les personnes interrogées ont tout d’abord privilégié, à 30%, la participation dans le cadre de l’ISS et la création de nouvelles stations cosmiques, puis, à 29%, les programmes militaro-cosmiques, à 18% la conquête de la Lune et de Mars, à 17% la construction de nouveaux cosmodromes, à 14% la conception de nouvelles fusées et à 10% l’entretien et la location du cosmodrome de Baïkonour. Le tourisme spatial arrive quant à lui en dernière position parmi les sept propositions, avec 8%. Est néanmoins à constater une forte divergence entre les générations, puisque les programmes militaro-cosmiques figurent au premier rang chez les plus de 60 ans, et à l’avant-dernier chez les 18-24 ans.

Concernant le secteur spécifique du tourisme spatial, 75% des Russes se disent au fait de son existence. 50% jugent cependant que cette industrie n’existe pas en Russie, tandis que 21% considèrent qu’elle existe mais ne se développe pas, et que 9% assurent qu’elle est présente et connait bel et bien un essor.

Étonnamment toutefois, cette filière semble encore susciter peu d’engouement au sein de la population russe, puisque seule une minorité affirme vouloir éventuellement y prendre part. Ainsi, seuls 30% accepteraient de s’envoler vers l’ISS (contre 69% de non), 34% de participer à des vols en apesanteur dans la stratosphère (65% de non), 43% d’effectuer une excursion aux cosmodromes de Baïkonour et Vostotchny (56% de non) et 33% de prendre part à des entraînements à la Cité des étoiles, lieu de formation des cosmonautes russes (66% de non).

Ce sondage a été réalisé le 8 juillet auprès de 1 600 citoyens âgés de plus de 18 ans.

Dans cet autre article, nous analysions l’impact potentiel de la réussite de SpaceX sur l’industrie spatiale russe.

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