Ratnik.
Valery Sharifuline / TASSLes concepteurs russes travaillent sur de nouveaux équipements militaires commandés par le ministère de la Défense. Le nom conventionnel de l'uniforme militaire est Ratnik-3.
« Nous avons décidé d'utiliser le principe du Lego, explique Oleg Faoustov, designer en chef de l'Institut central de recherche scientifique de l'ingénierie de précision (TsNIITOChMASh). À l'ensemble de base des éléments on pourra à tout moment connecter les dispositifs nécessaires aux représentants de tel ou tel corps de troupe ».
L'équipement de base pourra être connecté à environ 60 à 70 éléments, et il sera possible d’assembler individuellement pour chaque combattant des ensembles d'armes et d'équipements.
Selon Dmitri Semizorov, directeur de TsNIITOChMASh, l'équipement sera utilisé dans environ 15 ans. « Le kit devrait se composer d'un casque blindé avec un système de visée intégrée, d’une combinaison de protection, d’un système de contrôle et de communication, d’éléments modulaires à protection balistique renforcée, de chaussures de protection, d’un lance-grenade et d’un exosquelette », précise Semizorov.
Le nouvel équipement constitue la suite du costume Ratnik déjà mis au point. Ce dernier comportait des dizaines d'éléments qui n'interagissaient pas, et parfois se gênaient mutuellement. Les concepteurs ont travaillé sur le deuxième projet Ratnik-2, qui n'a jamais vu le jour. Selon eux, ces défauts ont été corrigés dans Ratnik-3.
Selon Semizorov, chaque nouvelle génération d'équipements Ratnik a une masse plus réduite, des technologies plus poussées et de nouvelles fonctions.
Une partie de l’équipement, l’exosquelette, est une carcasse spéciale qui permet à une personne de se déplacer beaucoup plus rapidement tout en transportant une charge d’environ 100 kg.
Les concepteurs ont créé deux types d'exosquelettes pour ces nouveaux équipements. Les deux ont déjà passé les tests initiaux et sont contrôlés par une neuro-interface bidirectionnelle. Elle permet de recevoir un signal du corps et de réagir à ce signal par « amplification » ou « relaxation ». Une autre innovation est le système de reconnaissance de « ami/ennemi », intégré dans le casque blindé.
Le casque sera également équipé d'un système d'évaluation de l'état physiologique du soldat, et l'ensemble du costume de combat d’une fonction « adaptation » climatique, c'est-à-dire qu'il pourra réagir aux changements de température.
« Actuellement, le costume est conçu pour des températures de –50 à +50 degrés Celsius, explique Oleg Faoustov. Il y a des versions été, demi-saison et hivernale. À l'avenir, nous créerons un système qui analysera l'état du militaire et le réchauffera, l’aérera, ou le rafraîchira. Pour l'instant, une attention particulière est accordée à la protection radiologique, chimique et bactériologique et à la protection contre les rayonnements électromagnétiques ».
Le costume sera également équipé d'un système de soins médicaux en cas de blessures.
Les ensembles de soldats du futur ont commencé à être développées au tournant des années 1970–1980. Au début de notre décennie, des costumes de combat ultramodernes équipaient les armées des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, des Philippines, de la Chine, des Émirats arabes unis et du Japon. Le premier soldat du futur russe, Ratnik, a été testé en 2012.
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