Moscou, Russie, le 29 octobre 2015. Le forum Open Innovation.
Alexander Ruymin/TASS1. Lit d’enfant intelligent intégré aux réseaux sociaux
Les développeurs de la plate-forme de lit d’enfant intelligent BabyFeel, de l’institut Skolkovo des sciences et technologies, se sont attaqués aux difficultés des jeunes parents. « Ils ont souvent du mal à comprendre l’humeur et la santé de leur enfant, ils demandent des conseils à tout le monde. Ce lit peut analyser ce que l’on appelle le « baby language », bien connu des pédiatres, définir les émotions et donner des conseils », a expliqué à RBTH Dmitri Teterioukov (Dzmitry Tsetseukou), directeur du laboratoire de robotique de Skoltech.
Le lit enverra des informations sur l’état émotionnel et physiologique de l’enfant aux parents sur leur téléphone, prendra des photographies et sélectionnera les meilleures. Il est prévu de mettre en place une synchronisation avec WhatsApp, Instagram, Facebook et à d’autres réseaux sociaux. Aujourd’hui, les inventeurs ne peuvent présenter qu’un modèle 3D, mais promettent de produire un prototype dans les mois à venir.
2. Installation pour sécuriser l’atterrissage des avions
Cette installation de nouvelle génération évalue l’état de la piste d’atterrissage, ce qui est particulièrement recherché dans des conditions extrêmes. Les créateurs de cette technologie viennent de l’Université d’Etat d’électromécanique de Saint-Pétersbourg (LETI). Selon eux, la Russie utilise à l’heure actuelle des appareils soit obsolètes, soit très chers, d’un coût de plus de 119.000 euros.
« Le prix de notre système est beaucoup plus bas, d’environ 34.000 euros », a déclaré à RBTH l’une des conceptrices, Anastasia Stotskaya. La technologie elle-même est unique, fondée sur une automatisation totale des systèmes électromécaniques de freinage. Les concepteurs envisagent une sortie mondiale. « Il faut d’abord tester la technologie en Russie », fait remarquer Mme Stotskaya. « Nous prévoyons de l’introduire très prochainement dans les aéroports ».
3. Tiges pour réacteur
Ces nouvelles tiges de sécurité pour réacteurs nucléaires ont été imaginées par les ingénieurs de la compagnie Atomtechservice, de la région d’Oulianovsk. Les chinois sont déjà intéressés. Des tiges de carbure de bore existaient déjà auparavant, mais les inventeurs russes ont multiplié leur durée d’utilisation par deux à l’aide d’une nouvelle technologie d’agglutination plasmique.
« Ces tiges sont introduites dans le réacteur et permettent de réguler sa puissance, car elles absorbent les rayonnements de neutrons. Lorsqu’elles se désintègrent, il faut les remplacer. Pour cela, il faut arrêter le réacteur. Si les tiges habituelles peuvent fonctionner pendant un an, les nôtres durent 2,5 fois plus longtemps », a expliqué à RBTH Albert Gataoulline, directeur du Centre de développement du cluster nucléaire de Dimitrovgrad.
4. Drone à décollage vertical
Le premier avion convertible civil, le ERA-100, a, selon ses inventeurs, de nombreux avantages sur les drones conventionnels. « Il vole sur des distances bien plus grandes, qui se comptent en milliers de kilomètres, il est plus manœuvrable et économique », explique Vladimir Spinko, directeur opérationnel de la start-up « Aerokso ».
La compagnie a été fondée en 2014, mais a déjà obtenu 500.000 dollars du fonds d’investissement I2BF Global Ventures. L’avion convertible peut être utilisé pour la surveillance d’infrastructures et de zones agricoles, pour le divertissement ou pour d’autres buts. Selon Spinko, des acheteurs arabes se sont intéressés à l’invention.
5. Antioxydant à base d’algues soviétiques
Les créateurs de ce nouvel antioxydant ont utilisé des collections d’algues soviétiques et des technologies américaines. Comme l’a expliqué Denis Kouzmine, directeur général de la compagnie Solix, qui a créé cette invention, leurs préparations sont à base de l’un des antioxydants pharmaceutiques les plus puissants et recherchés, l’astaxanthine. « Le marché mondial de l’astaxanthine est évalué à plusieurs milliards de dollars », affirme Denis Kouzmine. Selon lui, la plupart des compagnies le synthétisent de façon chimique, mais la compagnie russo-américaine est parvenue à l’obtenir à l’aide de micro-algues.
Des recherches actives sont menées dans le monde entier pour rechercher des microorganismes capables de de produire et d’accumuler rapidement de grandes quantités de cette substance. « Nous avons ici un avantage indéniable : nous travaillons avec la plus grande collection de ces microorganismes », remarque M. Kouzmine. Ces collections de microorganismes, rassemblées à l’époque soviétique, sont longtemps restées sans être étudiées, à cause de l’absence de l’équipement nécessaire. Les moyens principaux de Solix se trouvent au siège central de la société, dans le Colorado.
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