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Les créateurs de la start-up russe MaxTelCom ont conçu une nouvelle soudeuse fibre optique qui, selon les indicateurs de qualité, ne cède en rien à ses équivalents mondiaux et coûte moins cher. Aujourd'hui, les fondateurs de la société notent que la majorité des abonnés dans le monde sont connectés à des réseaux cuivre.
Le coût de l'équipement, les inconvénients de son utilisation dans les bâtiments, la grande consommation d'énergie peuvent être des obstacles à l'apparition de la fibre optique dans les appartements et les bureaux. La nouvelle soudeuse permettra d'accélérer grandement le processus de remplacement des réseaux cuivre par la fibre optique. Ainsi, cela rendra la fibre optique accessible et permettra d'augmenter la vitesse et la qualité de la connexion internet.
Une soudure prometteuse
Les appareils déjà existants pour le raccordement de la fibre ne sont pas pratiques à utiliser, estiment les créateurs de la start-up MaxTelCom. Lorsqu'on les utilise, il faut un personnel qualifié. Les appareils coûtent environ 12 000 dollars (10 000 euros) et ils nécessitent une maintenance coûteuse.
« Cet équipement pèse entre 2 et 10 kg et mesure 120 mm sur 160, déclare le directeur général de la société MaxTelCom, Nikolaï Ivanov. Puisque les réseaux de fibre optique sont situés dans les canalisations, sur les poteaux, dans les greniers, les installateurs doivent travailler par équipe de deux ou trois lors de la soudure. La productivité est plutôt faible », estime M. Ivanov.
Le premier modèle expérimental de MaxTelCom s'appelle Zero et pèse 800 grammes. L'appareil ressemble à un petit ordinateur portable avec un écran sensoriel. Un logiciel est également inclus. Durant le deuxième trimestre de 2015, la société organisera des bêta-tests de Zero auxquels ont accepté de participer 50 sociétés, clients potentiels russes et européens. Et au cours du dernier trimestre de 2015, MaxTelCom prévoit de commencer la vente du produit en France et en Angleterre. Selon Ivanov, le coût d'un appareil sera de 3 000-4 000 dollars (2,5-3 mille euros). Sa qualité rivalisera avec la production des marques coréennes Ilsintech, INNO, mais son prix sera bien inférieur.
« Grâce à notre savoir-faire, l'appareil aura une interface pratique et compréhensible et n'importe quel administrateur systèmes sans formation technique pourra travailler avec, déclare Ivanov. De plus, cet appareil sera équipé d'une cartouche amovible qui est prévue pour 500 procédures de soudure. Grâce à elle, le client n'aura pas à payer de service coûteux. Quant à nous, nous recevrons un revenu principal pour la vente des composants, pas pour les appareils eux-mêmes ».
L'intérêt des investisseurs
MaxTelCom a déjà déposé une demande de brevet pour cette invention auprès des organisations de brevets russes et internationales. La production de l'appareil Zero s'effectue en Russie, mais la société importe les composants de Chine, Taïwan, France, etc.
Initialement, le projet MaxTelCom était financé par ses fondateurs. Selon Ivanov, ils ont dépensé 1 million de dollars (800 000 euros). Au cours des deux dernières années, la société a attiré 2 millions de dollars d'investissements (1,6 million d'euros). Ils viennent de la Société russe de capital risque (RVC) et de quatre business angels. Une grande partie de cette somme est consacrée à l'organisation de la production et au développement. Au cours de l'année 2015, la société prévoit d'attirer encore 3 ou 4 millions de dollars (2,5 ou 3,2 millions d'euros) pour lancer le produit sur les marchés étrangers, d'abord en France et en Grande-Bretagne.
Selon Ivanov, la production de MaxTelCom sera promue par un fabricant étranger et distributeur de systèmes de soudure pour les réseaux de fibre optique, dont la société ne veut pas dévoiler le nom. En échange, le partenaire aura une part dans la société. La start-up prévoit de rentabiliser toutes ses dépenses au cours des quatre années à venir.
Les entrepreneurs de MaxTelCom considèrent que le marché mondial des appareils de soudure est prometteur. D'après les résultats de 2013, son volume était de 470 millions de dollars (385 millions d'euros). En 2020, selon les estimations de MaxTelCom, le marché atteindra 1 milliard de dollars (0,8 milliard d'euros) à cause de la grande diffusion d'internet et de l'augmentation du nombre de propriétaires de gadgets. Les clients potentiels de la société sont les entreprises de bâtiment, les sociétés internet et de télécommunications.
Selon le partenaire de l'agence russe de networking Sapfir Capital, Alexandre Jourba, le marché occidental est réellement plus attractif que le russe pour un projet de start-up : il y a une plus grande capacité et un plus grand nombre de petits clients y travaillent. « Bien sûr, sur les marchés étrangers, MaxTelCom peut se heurter à de nombreuses difficultés : le recrutement du personnel, l'organisation des livraisons et du service technique, l'obtention de la licence pour la production. Cependant, tôt ou tard, la société commencera à gagner des sommes importantes à l'étranger », estime Jourba.
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