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Le créateur de l'entreprise et concepteur du service innovant « Petchat » (« impression » en russe), Ilya Arestov, se vexe lorsqu'on dit de son bébé que c'est une nouvelle « imprimante 3D ». Pour lui, c'est une « tendance qui transforme l'industrie pour les décennies à venir ». Le complexe modulaire d'appareils et de programmes « Petchat » est conçu pour organiser le traitement de documents. 218 personnes, dans les pays de la CEI, aux Etats-Unis et en Europe, ont planché sur ce projet pendant 10 ans.
Le service en lui-même optimise les coûts d'impression et les réparations des appareils, il utilise l'informatique en nuage, et s'intègre à d'autres imprimantes et équipements. Il est doté d'une reconnaissance vocale et peut même parler. Pour l'instant, le projet est conçu pour des moyennes et grandes entreprises imprimant un million de feuilles par an. Toutefois, à l'avenir, le service sera accessible à tous les consommateurs. Fin 2017, le projet devrait arriver sur les marchés européen et américain, et à la mi-2018, il sera lancé dans les pays de l'Est.
Une impression autonome
Le projet permet de réduire le coût d'impression et d'accélérer le processus. Le dernier prototype de l'appareil a été construit en juin 2014 dans sa version définitive. En fait, le complexe « Petchat », c'est une imprimante doublée d'un serveur qui s'installe et s'intègre à tous les appareils et structures.
Le serveur d'impression est un petit appareil auquel peuvent se connecter d'autres imprimantes, des appareils multifonctions ou bien des scanners, peu importe la marque ou la quantité. Le service peut s'intégrer à un moniteur, un téléviseur, un clavier, une souris, une caméra et même un terminal de paiement. Il est possible d'envoyer les documents à l'impression à partir de différentes interfaces : les imprimantes sont accessibles via le nuage et tous les appareils.
S'il ne connecte pas l'imprimante au serveur, l'utilisateur pourra toujours travailler sur ses documents, mais le processus d'impression ne fonctionnera pas. Pour plus de sécurité, on peut installer des clefs électroniques avec système de chiffrement ou bien un système d'accès biométrique.
Economie du projet
L'imprimante, en tant qu'élément du service, est conçue pour des volumes importants de documents. La vitesse d'impression est de 210 à 410 pages par minute, réduisant le coût d'impression à 0.038 rouble (0.018 euro) par feuille. Il est possible d'atteindre une vitesse plus élevée grâce à un module de refroidissement.
On peut imprimer 24h/24 même si l'ordinateur est éteint. Tous les dispositifs du service sont connectés aux autres imprimantes et aux serveurs d'impression, même en l'absence d'internet ou de réseau. Ils peuvent même enregistrer tous les documents pour les stocker plus tard dans le nuage, ils sont dotés de la reconnaissance vocale (ils comprennent plus de 10 000 mots et expressions) et peuvent parler.
« Le projet a toujours été rentable, note Ilya Arestov. Chaque jour, nous gagnons et nous dépensons de l'argent. Nous avons pratiquement tout fait avec notre argent. Aujourd'hui, nous sommes ouverts aux investissements, prêts à entendre les critiques, à surmonter les difficultés et à recevoir des sommes importantes d'argent. Les investissements nous sont indispensables pour effectuer un test de qualité avant la sortir en série. »
Avant la production en série, des tests seront menés sur un lot de 100 appareils dans de grandes entreprises de la région autonome de Khanty-Mansiysk durant neuf mois. On prévoit ensuite le lancement de 10 000 unités.
Les créateurs de « l'imprimante intelligente » déclarent que leur conception est bien moins chère et plus rapide et économique que celles des concurrents. Cependant, Vadim Soukhomlinov, directeur du développement stratégique chez Intel, estime qu'il ne sera certainement pas simple pour le projet de se faire une place sur le marché mondial : « De nombreux fabricants mondialement connus ont des idées similaires, par exemple Google, Epson, HP, etc. ».
Selon Soukhomlinov, le succès de la start-up dépendra de la stratégie de promotion, du lancement du produit, autrement dit, des canaux de vente et des intégrateurs.
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