Le YotaPhone 2 est plus fin, plus léger et surveille votre santé

Crédit : Ekaterina Tourycheva

Crédit : Ekaterina Tourycheva

RBTH est l’un des premiers à avoir eu la chance de tester en vrai le prototype de la deuxième génération de smartphones à deux écrans YotaPhone, présenté pour la première fois au salon MWC 2014 à Barcelone, fin février.

Coup d’œil sur le deuxième modèle

Les correspondants de RBTH ont pu mettre la main sur le prototype du second YotaPhone et se faire une première impression. Le smartphone est plus fin, plus léger, fonctionne avec la dernière version d’Android et est doté du processeur à quatre cœurs Snapdragon 800.

La taille de l’écran est désormais de cinq pouces (contre 4,3 pour la version précédente). De plus, il offre désormais une image en Full HD et les coins en angle droit « sec » de l’appareil ont été arrondis, le rendant ainsi plus élégant et élancé. L’écran supplémentaire a également connu des modifications. Le nombre de pixels a été augmenté de 170 ppi à 235 ppi, ce qui améliore considérablement la qualité de cet écran monochromatique. Ce dernier possède également plus de fonctions qu’auparavant : il n’affiche plus seulement des images mais peut aussi être utilisé en tant que panneau de configuration.

Comme l’a indiqué Vlad Martynov, patron de Yota Devices, à l’ouverture de la plateforme de crowdsourcing Yota Idea Camp le 27 mars dernier à Moscou, la deuxième génération de Yotaphone à deux écrans ne devrait pas être destinée à un public restreint comme la première version, mais sera plutôt un gadget pour le consommateur moyen. Sa sortie à la vente est déjà prévue pour la fin de l’année 2014.

Les acteurs du secteur de la vente, dont les géants russes Euroset et Sviaznoï, se montrent sceptiques quant aux chances de succès du nouveau téléphone. Le premier YotaPhone n’a en effet pas atteint les résultats escomptés, notamment à cause de l’absence d’une quelconque stratégie marketing. Le patron de « Yota Devices » estime néanmoins que le téléphone n’a pas besoin de publicité et de soutien marketing : « le téléphone doit se vendre lui-même ». L’entreprise reste en ligne avec sa stratégie pour son deuxième modèle. Pourtant, le premier YotaPhone n’a pas été un franc succès auprès des consommateurs : seuls un peu plus de 12 mille téléphones avaient été vendus avant février sur les marchés russe et européen.

Moins de dispositifs pour plus de santé

Selon ses développeurs, le principal atout du YotaPhonе est son deuxième écran qui permet non seulement de ménager la batterie, mais aussi de surveiller toutes les actualisations sans perdre de temps en débloquant l’écran principal en couleurs.

Également présent à l’ouverture de l’Idea Camp, le futurologue et expert en informatique Daniel Sieberg, auteur du livre Le régime numérique (« Digital Diet »), souligne que cette fonction offre aussi d’autres avantages. Ces derniers temps, les consommateurs ont besoin de prendre du recul par rapport aux gadgets. Il cite notamment certaines études montrant qu’une partie importante d’entre eux sacrifient la communication avec leurs amis ou leur famille à cause d’Internet. D’après lui, les gadgets doivent être productifs sans pour autant nous couper du monde réel, et le produit de Yota Devices se retrouve parfaitement dans cette philosophie.

Yota Devices compte également aider ses clients à surveiller leur santé. Selon Martynov, les développeurs du groupe sont déjà occupés à travailler sur un logiciel permettant aux détenteurs du YotaPhonе 2 de contrôler le nombre de calories brulées et les kilomètres parcourus. Le téléphone effectuera lui-même les calculs et n’aura besoin d’aucun dispositif supplémentaire pour y arriver.

Technologies sans liens avec la politique

Vlad Martynov, patron de Yota Devices. Crédit : Ekaterina Tourycheva

Même si le YotaPhone est souvent surnommé le « premier smartphone russe », ses créateurs préfèrent le positionner comme un produit universel et mondial.

Martynov affirme que la société ne compte pas réagir aux récents appels des autorités et personnalités politiques russes à boycotter les marchandises américaines (dont les smartphones) à cause de la situation politique en proposant de se rabattre sur le YotaPhone.

« Nous ne développons pas un produit exclusivement pour les consommateurs russes. Les YotaPhone doivent être compétitifs sur le marché international », précise Martynov.

Selon Tim Olsen, conseiller technique de Crowdsourcing.org, les consommateurs étrangers, et surtout américains, ne devraient pas choisir ou renoncer au YotaPhone pour des raisons politiques. « Les différences entre les technologies russes, américaines ou autres sont de moins en moins importantes », estime-t-il.

Prix

Martynov a annoncé que le téléphone de seconde génération coûtera environ autant ou un peu moins que les smartphones Android ayant les mêmes spécificités techniques et proposés par les principales marques.

À titre de comparaison, les Sony Xperia Z1 et les LG G2, similaires aux YotaPhone 2 de par leurs caractéristiques techniques, coûtent actuellement en Russie près de 507 euros (25 mille roubles) et 406 euros (20 mille roubles) respectivement. Ces smartphones seront cependant plus anciens et leurs prix diminueront d’ici la fin de l’année.

Sorti en décembre 2013, le YotaPhone s’est fait connaître comme le premier smartphone russe et a directement proposé deux écrans: un ordinaire et un E-Ink en noir et blanc, élément clé. La première génération de YotaPhone était surtout destinée aux « early adopters », des consommateurs précurseurs en matière de technologies et intéressés par les nouveautés du marché.

 

Et vous voudriez-vous essayer un YotaPhone ? Donnez-nous votre avis en tweetant @rbth_fr #yotaphone


Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies