Crédit photo : AP
Les contrats portent sur la livraison de 18 chasseurs Su-30K. Leur coût, comprenant les réparations et les équipements, représente la moitié du montant du contrat, l’autre moitié portant sur les pièces détachées pour les armements de fabrication soviétique, des armes légères, des munitions, des tanks et des équipements d’artillerie ainsi que des hélicoptères de transport Mi-17.
En outre, les parties ont convenu de la construction d’une usine de cartouches en Angola.
Il n’a pas été précisé si l’Angola envisage de régler les armes avec ses propres moyens. D’une part, la Russie s’étant engagée à construire une usine de cartouche sur le territoire angolais, cela laisse supposer que le pays réglera ses acquisitions en espèces.
D’autre part, en avril 2013, il a été annoncé que la banque russe VTB a participé au financement des acquisitions d’armements et équipements militaires russes par l’Angola.
Les chasseurs SU-30K sont des anciennes machines indiennes dont la production a été temporairement suspendue à la fin des années 90 pour reprendre en 2007. SelonRosoboronexport, ils avaient été proposés au Soudan et au Vietnam.
Mikhail Markelov, représentant spécial du Président chargé de la collaboration avec les pays d’Afrique, n’a pas confirmé le montant exact de la transaction, mais estime que son montant important n’est pas étonnant: le volume d’échanges commerciaux entre les deux pays est important, non seulement dans le domaine militaire et technique.
Le volume des exportations peut être augmenté grâce à l’élargissement de la collaboration dans les domaines militaire et aéronautique, dans l’extraction de diamants et dans le secteur bancaire.
L’Angola est l’une des places d’armes russes en Afrique. Les pays maintiennent un front uni au sein des organisations internationales, leurs positions sur les questions internationales se rejoignent. Par exemple, Luanda soutient Moscou sur la question syrienne.
Les liens politiques étroits, établis suite au soutien du mouvement de libération angolais par l’URSS, mais aussi la collaboration militaire historique sont les principales composantes du partenariat russo-angolais.
Toutefois, le rapport de l’Institut sud-africain des affaires internationales souligne que la collaboration politique dépasse la collaboration économique: la Russie est le seul pays parmi les BRICS qui ne fait pas partie des 10 premiers partenaires commerciaux de l’Angola, elle arrive en 27e position.
Cela s’explique par le fait que les économies des deux pays ne se complètent pas, tous deux étant des exportateurs de ressources énergétiques. Les marchandises angolaises ne présentent pas d’intérêt pour la Russie alors que les équipements russes sont trop onéreux, explique l’un des auteurs de l’étude, Vladimir Choubine, de l’Institut de l’Afrique de l’Académie russe des sciences.
Ces dernières années, le Brésil et la Chine prennent une place croissante dans la livraison d’armements à l’Angola. Toutefois, Moscou continue à former des officiers angolais : en 2012, plus de 500 Angolais ont suivi une formation dans les universités militaires russes.
Source : Vedomosti.ru
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