Le système portatif « Krasoukha » produit par la société Kvant de Novossibirsk. Source : service de presse
La Russie d'Aujourd'hui : Quelles nouveautés présentez-vous au MAKS cette année ? En quoi consiste leur principale innovation ?
Yuri Maevski : La mission principale des activités du CTR se trouve être l’élaboration et la production de techniques dédiées à la guerre électronique. Nous présenterons toute une gamme de systèmes et dispositifs terrestres, aériens et maritimes, qui n’ont rien à envier à leurs équivalents étrangers.
Cette année au MAKS, les caractéristiques du système « Vitebsk », mis au point par l’Institut de recherches Ekran basé à Samara, seront ainsi dévoilées. Ce système est conçu pour la défense des avions et des hélicoptères contre les radars et les missiles antiaériens équipés de têtes chercheuses, et y compris contre les systèmes portatifs de défense aérienne (SATCP). Ce système laser est de ce fait prévu pour la défense des engins aériens contre les missiles portatifs de type « Stinger », « Igla », « Stella » et autres.
L’une de nos autres nouveautés majeures est un système portatif unique appelé « Krasoukha » et produit par la société Kvant de Novossibirsk. Il est capable de détecter et de détruire simultanément plusieurs radars d’avions ou d’hélicoptères sur une distance couvrant tout l’horizon radioélectrique, assurant par-là la protection radioélectrique d’avions civiles ou militaires sur des territoires considérables. De plus, le personnel nécessaire à l’opération se compose en tout de trois personnes et son déploiement ne prend que quelques minutes.
Youri Maevski Crédit : service de presse |
Quels marchés semblent les plus prometteurs ? Lesquels se développent avec le plus de dynamisme ?
Y.M.: Ce sont tout d’abord les pays traditionnels d’Asie du Sud Est, la Chine, l’Inde ou le Proche Orient. Ensuite, il est à noter que nos innovations suscitent depuis peu l’intérêt des pays membres de l’OTAN.
Comment estimez-vous la position de la Russie sur le marché mondial des technologies radioélectriques ? Quelle dynamique était à l’œuvre ces dernières années ? Quelles sont les perspectives ?
Y.M.: Je remarque qu’un tiers de la production de notre consortium se retrouve dans 60 pays. Nous recevons de nombreuses commandes. Par ailleurs, nous espérons augmenter la présence de notre entreprise sur le marché mondial. Il est primordial que sur un certain nombre de caractéristiques notre production surpasse celle de nos concurrents.
En 2012, la production mondiale de matériel voué à la guerre électronique a atteint 7,1 milliards de dollars de recette, la part du CTR s’élevant à 5,6%. Les analystes de Strategy Partners et Frost and Sullivan prévoient qu’à l’horizon 2020, le marché global aura doublé de volume pour atteindre les 15 milliards de dollars, avec une part d’au moins 10% détenue par le marché russe. Selon les estimations des analystes, entre 2010 et 2020, la croissance moyenne du marché des équipements russes atteindra aux alentours de 18% par an. En 2012, la taille de ce marché a dépassé les 400 millions de dollars, la part de la production du CTR dédiée à la guerre électronique étant à hauteur d’environ 94%.
Est-t-il vrai que pour sa participation au MAKS 2013 votre entreprise a dépensé pratiquement deux fois plus que Rostec ? Pourquoi de telles dépenses ?
Y.M.: Cette année, le CTR organise pour la première fois son exposition dans un pavillon séparé. L’agrandissement de la zone d’exposition au MAKS s’explique par l’entrée, fin 2012, et sous la direction du CTR, de Rostec dans la holding active Aviapriborostroenie.
Résultat, la collaboration entre les entreprises du CTR a sensiblement évolué ces derniers temps au profit de nos productions civiles et militaires. Mais le succès dans la promotion des différentes productions sur le marché intérieur et mondial dépend lui indubitablement de la publicité. Voilà pour le premier aspect.
D’un autre côté, c’est au CTR d’évaluer le niveau technologique atteint par ses entreprises dans la production et la création d’instruments, de systèmes et de dispositifs radioélectriques. C’est pourquoi l’avis des experts présents aux MAKS 2013 revêt pour nous une importance primordiale.
Face aux dimensions de notre espace d'exposition, on peut supposer que les visiteurs auront moins de temps pour se familiariser avec les spécificités des objets exposés. De même, cela peut se révéler problématique pour les experts qui disposent d’un cours laps de temps pour étudier ces spécificités. Voilà pourquoi nous avons pris la décision de mettre en place une exposition high tech reflétant la très grande qualité technologique de nos productions. Des outils multimédias derniers cri seront notamment à l’œuvre, comme des écrans interactifs et multifonctions conçus à cet usage. De même, on retrouvera dans notre pavillon des maquettes inédites d’avions et d’hélicoptères militaires et civiles, elles aussi créées spécialement pour l’occasion.
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