Le sport encaisse l’onde de choc du conflit russo-turc

Les clubs russes professionnels ne pourront pas signer de contrats avec des sportifs turcs pendant la trêve hivernale.

Les clubs russes professionnels ne pourront pas signer de contrats avec des sportifs turcs pendant la trêve hivernale.

Getty Images
Le conflit politique qui a éclaté après qu'un bombardier Su-24 russe a été abattu par l'armée de l'air turque se répercute sur le monde du sport. Les clubs de football ont particulièrement ressenti les effets de ces troubles politiques.

Un mercato au ralenti

La réaction des autorités sportives russes au conflit russo-turc ne s'est pas fait attendre. Dès le 25 novembre, soit le lendemain de la frappe turque contre l'avion russe, la Fédération russe de football a recommandé aux clubs du pays de ne pas effectuer de transferts de joueurs avec la Turquie pendant la trêve hivernale. Malgré l'urgence dans laquelle ils sont placés (les clubs russes lancent d'habitude le mercato en janvier-février), la plupart des équipes ont annoncé qu'elles respecteraient les directives de la Fédération russe. Elles pourraient notamment se tourner vers Chypre, Israël, l'Espagne, le Qatar et la Crimée pour les transferts. Le seul club à avoir annoncé qu'il ne suivrait pas les recommandations de la Fédération est le Lokomotiv de Moscou, dont la présidente Olga Smorodskaya a confirmé qu'elle effectuerait des transferts avec la Turquie quoi qu'il en soit.

Plus tard, on apprenait que les clubs russes professionnels ne pourraient pas signer de contrats avec des sportifs turcs pendant la trêve hivernale. Dans une interview à l'agence R-Sport, le ministre russe des Sports Vitali Moutko a toutefois précisé que ces restrictions ne toucheraient pas les sportifs dont les contrats étaient déjà signés. Parmi les sportifs turcs évoluant en Russie, le plus connu est le footballeur Gökdeniz Karadeniz, gardien du Rubin Kazan. Cet été, le joueur de 35 ans a signé un nouveau contrat avec le club jusqu'à 2018.

Scandale autour de la Ligue des champions

Les tensions entre Moscou et Ankara touchent même la Ligue des champions. Ainsi, le 27 novembre, le maire de Gand Daniël Termont a annoncé que les supporters du Zénith de Saint-Pétersbourg ne pourraient pas assister au match de leur équipe contre la Gantoise prévu le 9 décembre. Il a justifié sa décision par le fait que sa ville abritait une importante diaspora turque.

Côté russe, on insiste sur la tenue d'un match à huis clos ou sur un terrain neutre. C'est ce qu'a expliqué le ministre russe des Sports à l'agence TASS, en soulignant que cette position était partagée par la direction de l'UEFA. La décision définitive à ce sujet n'est pas encore prise. Selon les règles de l'UEFA, 10% des tickets pour un match sont réservés à l'équipe invitée.

Lundi 30 novembre, le ministère belge de l'Intérieur a autorisé les supporters du Zénith à assister au match à Gand.

Les volleyeurs russes n'iront pas en Turquie

Les clubs de volleyball russe ont également dû modifier leurs plans. Les clubs Belgorod et Dynamo ont décidé de ne pas se rendre en Turquie pour disputer les matchs de Ligue des champions contre les équipes turques Arkas Spor et Ziraat Bankasi, prévus début décembre. Alexander Iaremenko, responsable au sein de la Fédération russe de volleyball, a expliqué cette décision par « un ordre des autorités supérieures ». Pour cette annulation, les clubs russes risquent de se voir créditer d'une défaite dans les matchs en question et de devoir payer des amendes. Dans le même temps, le club turc Halkbank a confirmé sa participation au match contre le Zénith de Kazan le 2 décembre en Russie.

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