La crise frappe le sport russe

Crédit : Alexeï Filippov / RIA Novosti

Crédit : Alexeï Filippov / RIA Novosti

La chute du cours du rouble a des effets sur les résultats sportifs de la majorité des clubs russes, des plus grands aux plus petits.

L'économie du sport russe connaît une période difficile. Les clubs annoncent de plus en plus souvent qu'ils sont dans l'impossibilité de payer à temps les salaires des joueurs et des entraîneurs. Le plus grand scandale concerne l'entraîneur principal de la sélection russe de football Fabio Capello, qui ne touche pas la somme qui lui est due d'après son contrat, et les joueurs de l'un des plus grands clubs, le Zenith, reçoivent leurs salaires en retard.

D'après les chiffres du site internet bettingexpert.com, les problèmes financiers concernent tout le monde, aussi bien les clubs « pauvres » comme Rostov ou Amkar, ou les plus riches qui comptent beaucoup de joueurs étrangers, dont les salaires sont fixés dans une autre devise.

Football

Par exemple, le joueur le plus cher de la Première Ligue de football, le Brésilien Hulk, d'après les chiffres de sports.ru, touche 7 millions d'euros par an. En rouble, les dépenses des clubs pour les salaires augmentent à vue d’œil. Même les président des deux plus grands clubs de football, le Spartak et le CSKA, oubliant la polémique habituelle, s'accordent pour dire « qu'il est devenu plus difficile de vivre dans ces nouvelles conditions ».

Les joueurs du club Rostov n'ont pas vu d'argent depuis déjà cinq mois. C'est la raison pour laquelle l'entraîneur principal Miodrag Božović est parti il y a un mois. Mais ce n'est pas la seule raison. L'oblast de Rostov partage une frontière avec l'Ukraine, il y a beaucoup de réfugiés dans la région, ce qui demande des dépenses importantes et imprévues.

Le football passe au second plan quand il s'agit de la répartition des finances locales. Sans surprise, Rostov est le club le plus susceptible de quitter la Première ligue. Le club de Perm Amkar retient les salaires depuis 4 mois : huit défaites en quinze matches, trois matches nuls, trois victoires et une place en bas du tableau.

Mais le football n'est pas l'unique victime de la crise financière.

Basket-ball

A cause de problèmes financiers, le club de basket Oural s'est retiré de la compétition de la Coupe de Russie, le joueur américain Michael Snaer a rompu son contrat avec le club. La question de la participation du club Oural à la Superligue, où l'équipe occupe la troisième place, reste en suspens.

Hockey

Les joueurs de l'équipe du Dinamo ont été informés dès  le mois d'août qu'ils recevraient leur premier salaire de la saison 2014-2015 en octobre. On a récemment appris que tous les problèmes financiers du club étaient réglés. Surfant sur cette vague, les joueurs de Riga ont connu une belle série de victoires à la mi-novembre. Mais l'équipe n'est toujours pas qualifiée pour les play-off.

Des rumeurs de problèmes financiers concernent aussi les clubs Slovan, Atlant, Sibir, le club Torpedo de Nijni-Novgorod, Salavat Ioulaev, Barys (ils sont tous de la Ligue continentale de hockey), Kouban, Torpedo (Championnat russe de Football ), Volga et bien d'autres.

L'avenir reste flou

Il ne faut pas s'attendre à de grands résultats sportifs de la part des équipes touchées par la crise, et les spécialistes pensent que plusieurs clubs ne pourront tout simplement pas survivre à l'hiver 2015.

Comment un entraîneur peut-il motiver ses joueurs dans une telle situation ? La Première Ligue et l'Union russe de football estiment qu'il faut s'adresser aux clubs, puisque c'est eux qui sont responsables des contrats et du paiement des salaires. Mais les clubs, eux, refusent de parler ouvertement de leurs problèmes financiers.

Texte publié à l'origine sur le réseau social BettingExpert.com

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies