Maria ne suit jamais les recommandations de son entraîneur et refuse d’analyser ses jeux. Crédit : AP
« Self-made girl »
La victoire à Roland Garros a hissé Maria Sharapova au deuxième rang du classement des joueuses ayant gagné les plus grandes sommes aux tournois WTA avec un total de 22,1 millions d’euros en 32 victoires. La Russe a ainsi devancé l’Américaine Venus Williams, mais reste derrière Serena Williams qui a remporté grâce à ses succès sportifs 40,6 millions d’euros.
« Lorsque je vois les personnes de mon âge avec leurs voitures de luxe, je comprends que ce sont mes propres efforts qui m’ont permis de gagner l’argent pour acheter la mienne, et je suis contente. Parfois, je sens des regards méprisants, quand on me voit et l’on pense : « Ah, voilà une gamine gâtée, c’est son papa qui lui a acheté son Range Rover ». Et moi, je pense alors : « Non, mon cher, je l’ai acheté moi-même ».
La spontanéité avant toute chose
Maria ne suit jamais les recommandations de son entraîneur et refuse d’analyser ses jeux. D’après ses propres dires, ce trait dérangeait tous les coachs avec lesquels elle a collaboré. C’est en effet ce laisser-aller qui était l’une des causes de sa séparation avec le célèbre entraîneur suédois Thomas Högstedt. Après trois ans de coopération, ce dernier n’a pas pu supporter les caprices de la joueuse et est parti. En août 2013, Sharapova a embauché l’ancien champion Jimmy Connors, qui est toujours son entraîneur.
« Quoi que nous décidions avant le match, quand je sors sur le terrain je joue de ma propre manière. Après le match, l’entraîneur me dit : « Vraiment? Et pourquoi donc je suis là? ». Je présente mes excuses et je recommence à tout faire à ma propre façon ».
« Je ne peux pas me rappeler de la dernière fois où j’ai revu entièrement mon match précédent. Bien évidemment, ce n’est pas très bien et ça dérange mon entraîneur. Lui, il serait content si j’analysais mes matchs, en tirant quelques conclusions. Toutefois, je ne suis pas assez patiente pour cela, je ne peux le faire que pendant dix ou quinze minutes. Bien sûr, c’est agréable de revoir mes victoires, mais en effet, je n’aime pas trop ressasser le passé. Je le ferai une fois à la retraite ».
Diva capricieuse
Maria n’aime pas parler aux journalistes. De fréquentes conférences de presse, une participation active à la vie sociale et les demandes incessantes d’interviews ont eu raison de son caractère. Maria jette parfois des réponses assez rudes aux journalistes et peut de temps en temps piquer une crise de colère.
« C’était quoi, cette petite note que j’ai sortie durant le match ? Mais bien sûr que c’était une liste de courses. Vous savez, je joue au tennis, en fait. Ce n’est pas si difficile que ça de deviner que c'était une note concernant le jeu ».
« Je comprends que vous êtes journalistes, que c’est votre travail, mais débarrassez-vous de vos carnets, de vos stylos, de vos sonomètres (certains journalistes mesurent la puissance des cris de joueurs de tennis durant les matchs; le record de Maria est de 105 décibels, ce qui est égal au bruit du moteur d’avion, ndlr), oubliez la police de la mode, rejetez tout cela et regardez tout simplement le match du point de vue d’un fan. Oubliez tout et regardez le jeu. Je pense que cela vous aidera à poser quelques questions intéressantes ».
Pour la paix
En février 2007, Maria est devenue ambassadrice itinérante du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). La sportive utilise donc de sa popularité afin d’attirer l’attention sur les problèmes importants de la planète. Notamment, elle met en avant le manque d’eau douce en Afrique, la toxicomanie dans les pays en développement et la préservation des richesses naturelles du monde. D’après elle, sa première conférence de presse à l’Onu était l’un des moments les plus durs de sa carrière.
« Ça m’a donné des sueurs froides. Disons qu’il ne s’agissait pas de questions habituelles comme « Votre droit, ça marche bien aujourd’hui ? ». Un journaliste m’a demandé « Qu’est-ce que les gens doivent faire pour éliminer la pauvreté et prévenir les guerres ? ». Tout d’un coup, j’étais prête à parler de mon coup droit ».
Origine sibérienne
Maria Sharapova est née dans une petite ville sibérienne de Niagan. Bien qu’elle passe la plupart de l’année à voyager à travers le monde, la championne a à plusieurs reprises souligné qu’elle était fière de ses racines.
« Je suis très fière d’être née en Sibérie. Et c’est très amusant, quand on me présente sur le terrain et on ne dit pas « née en Russie », mais « née à Niagan, en Sibérie », et je vois que les spectateurs sur les tribunes disent à l’unisson « incroyable ! ». C’est une nouvelle pour eux, ils sont surpris, et je me sens vraiment fière durant ces moments, encore plus suite à une victoire à Roland Garros ou après avoir accédé au top du classement WTA ».
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