Le relais, lancé le 7 octobre à Moscou, est le plus important relais national de toute l'histoire de la flamme olympique. Crédit : AP
Le plus grand relais de la flamme olympique que l'histoire olympique n'ait jamais connu a été lancé dimanche à Moscou. Pourtant, dès le premier jour, le relais n'a pas été épargné par les anecdotes. La flamme s'est éteinte dans les mains d'un des premiers relayeurs, multiple champion du monde de nage avec palmes, Shavarsh Karapetyan. La flamme olympique a pu être rallumée dans la foulée à l'aide d'un briquet, mais les images de l'incident ont été diffusées dans le monde entier.
Les péripéties de la flamme ne se terminent pas ici. Lundi, la Flamme des XXIIes Jeux olympiques d'hiver de Sotchi s'est éteinte de nouveau, cette fois lors du relais dans les rues de Moscou. L'incident a eu lieu quai Raouchskaia, à proximité du Kremlin, lors du passage dans les rues de Moscou. La vidéo, filmée par les passants et postée sur YouTube montre les spectateurs saluer le relayeur qui les salue en retour et, quelques instants plus tard, la flamme s'éteint. Le relayeur est vite rejoint par le personnel du relais qui lui apporte des flammes de secours et, quelques minutes plus tard, le sportif reprend sa course.
Dmitri Tchernychenko, président du comité d'organisation des Jeux de Sotchi, explique sur Twitter que l'incident est dû à l'erreur d'un des employés qui n'avait pas ouvert la valve correctement. Aucun commentaire officiel de l'incident n'a été publié lundi.
Mardi 8 octobre, la flamme s’est éteinte encore deux fois lors du relais rue Mosfilmovskaïa. Cette fois le personnel du relais était bien prepare : une minute plus tard le flamme a été ralluminée.
L'incident est doublement pénible, puisque les concepteurs de la flamme ont
récemment assuré que celle-ci ne s'éteindrait en aucun cas. « Notre flamme ne
doit pas s'éteindre durant sa très longue traversée entre Kamtchatka et Sotchi
et doit résister à toutes les conditions climatiques. La flamme ne pourra
s'éteindre que par la volonté de l'homme », a affirmé en janvier au quotidien
Izvestia le concepteur de la flamme
olympique, l'ingénieur Andreï Vodianik. Cette phrase, prononcée il y a neuf
mois, a été citée par les blogueurs russes qui soulignent l'écart entre le coût
significatif de fabrication de la flamme et la qualité du produit final.
Toutefois, l'histoire recèle de nombreux cas où la flamme olympique s'est
éteinte lors du relais. Le 8 avril 2012, la flamme des Jeux olympiques de
Londres s'est éteinte lors d'une descente d'entraînement de l'équipe junior de
rafting britannique, rappelle RIA Novosti.
Le 7 février 2008, la flamme des Jeux de Pékin s'est éteinte quatre fois lors
de l'étape parisienne, les relayeurs ayant été attaqués par des activistes
réclamant l'indépendance du Tibet. La flamme des Jeux 2004 s'est également
éteinte lors du relais à Athènes à cause des rafales de vent, alors qu'à
Montréal en 1976 la flamme s'est éteinte à cause des pluies incessantes.
Shavarsh Karapetyan, 11 fois champion du monde de nage avec palmes, qui portait
la flamme lorsque celle-ci s'est éteinte la première fois, n'y voit aucun
mauvais présage. « Je ne suis pas du tout superstitieux. Si une rafale de vent
a éteint la flamme, l'espace d'un instant, ce n'est pas une raison d'y chercher
une cause mystique », explique le sportif au correspondant de Gazeta.ru. « Tout le long du relais, des jeunes tiennent des lampions avec la vraie flamme
olympique. Le début de l'histoire de ma flamme, rallumée par un briquet, a fait
le tour de toutes les chaînes de télévision et de la presse, mais elle avait
aussi une fin. La flamme provisoire a été éteinte et la mienne a été rallumée
avec la vraie flamme olympique. La grande tradition a été respectée ».
Irina Rodina, triple championne olympique de patinage artistique et députée de la Douma russe, ne voit rien de mal dans cet incident. « Il ne faut pas y chercher des côtés négatifs, cela se produit souvent lors de différents relais. Cela s'est produit lors de la répétition des Jeux de Moscou en 1980, pourtant les Jeux ont bien eu lieu et cela s'est très bien passé », s'est-elle exprimée.
Entre temps, à Vladimir, où la flamme n'arrivera que le 16 octobre, l'un des relayeurs a déjà essayé de vendre la flamme olympique sur Internet. L'entrepreneur en question est un simple écolier, Timur Rakhmizianov, qui a obtenu le droit de courir le relais sur 200m dans sa ville. Rakhmizianov a proposé la flamme à la vente aux enchères sur Internet au prix initial de 500USD. Dans la case « état de l'article » Timur a noté que la flamme est neuve, jamais utilisée et sans défaut. Formellement, il ne s'agit pas d'un crime, car chaque relayeur olympique reçoit la flamme et l'uniforme sportif qu'il porte lors du relais en cadeau.
Le relais, lancé le 7 octobre à Moscou, est le plus important relais national de toute l'histoire de la flamme olympique. Il traversera quelque 3000 agglomérations et durera 123 jours, pour couvrir plus de 65 000 km. Le relais s'achèvera le 7 février 2014 à Sotchi, le jour de l'ouverture des Jeux.
Sources : Gazeta.ru, Izvestia et RIA Novosti
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