Rallye Paris-Pékin 2013: succès de la Moskvitch soviétique

Crédit photo : Irina Korneïeva

Crédit photo : Irina Korneïeva

C'est avec de lumineux rayons de soleil, si capricieux cet été, que Paris a accueilli samedi 21 juin les membres du rallye Pékin-Paris. En 33 jours, plus de 90 voitures anciennes ont traversé un itinéraire de 12.200 kilomètres: la Chine, la Mongolie, la Russie, l'Ukraine, la Slovaquie, l'Autriche, la Suisse et la France. En atteignant la ligne d'arrivée à la Place Vendôme de Paris, certains participants ont exprimé le désir de participer à la prochaine course, d'autres de partir en vacances avec leur voiture préférée.

 Elles étaient plus de 90, voitures ouvertes ou fermées, classiques et vintage, de marques plus ou moins célèbres. Bentley, Ford, Rolls Royce, Chevrolet, Volkswagen, Peugeot, et même une « Moskvitch »... Certaines d'entre elles ont presque un siècle. Mais l'âge, comme il s'est avéré, comme un bon vin français, ne fait dans le monde de l'automobile qu'ajouter du prestige et du respect pour le modèle.

La plus ancienne participante de la course, une Ford Model T, a exactement 100 ans. Son chauffeur, Nicky Baily, Irlandais, comme un vrai gentleman, ne parle qu'avec des superlatifs de sa bien-aimée.

"Mon parcours à l'intérieur de ma voiture n'était pas plus difficile que pour les autres participants; en cas de panne, les réparations étaient aussi rapides. Bien sûr, notre journée était plus longue que celle des autres participants, parce que cette machine se déplace plus lentement que les autres. Tout le monde pensait que dans une telle voiture, on ne peut une pas faire une course pareille, mais comme vous pouvez le voir, nous avons prouvé le contraire. Maintenant, je pense même aller faire du camping avec cette voiture !"

Une autre nouveauté de ce rallye était la première participation de voitures russes. La Moskvitch-412 de 1979 a reçu la médaille d'or lors de la compétition et a terminé 4e dans sa classe et 7e au classement général. L'équipage - Evgeny Smirnov et Boris Lytkin - représentent la Fédération de sport automobile de l'Altaï ne.

Ils affirment que leur voiture était la plus fiable du rallye. « Pendant la course, il n'a fallu aucune réparation, aucun mécanicien ne s'en est approché », raconte Evgeny Smirnov. 

« D'ailleurs, il s'agit d'une voiture absolument standard. Nous étions en compétition avec d'anciennes voitures de sport, mais aucun des participants ne s'est rendu par ses propres moyens de Barnaul à Pékin (soit environ 5000 km) !", ajoute avec un sourire Evgeny Smirnov.

Certains automobilistes sur la Place Vendôme étaient attendus par des groupes de fans avec des fleurs et des banderoles. Lors de la rencontre tant attendue, ni les uns ni les autres ne cachaient leur enthousiasme et leur plaisir - les étreintes rappelaient parfois une scène du film, quand les anciens combattants reviennent du champ de bataille, retrouvant leurs familles dans la foule.

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Une autre nouveauté de ce rallye était la première participation de voitures russes - la Moskvitch-412 de 1979. Crédit photo : Irina Korneïeva

Un exemple - la famille canadienne Strelzow. Un jeune homme du nom de Desmond avec ses grands-parents attendait ses parents, qu'il n'avait pas vus depuis plus d'un mois. La famille est venue spécialement de Vancouver pour ne pas manquer la conclusion du rallye.

« Mon père a réalisé un rallye automobile au Mexique, mais dans une autre voiture, on peut donc dire qu'il a de l'expérience », explique Desmond. « Pendant toute la course, il a écrit pour son blog, grâce auquel nous pouvions obtenir des informations détaillées sur chaque étape de l'itinéraire ».

Quelques minutes plus tard, la famille canadienne est réunie, tenant des coupes de champagne offerts par les organisateurs du rallye. La mère de Desmond et pilote de l'automobile Bentley Drophead (1936), Lee-Ann Strelzow, a partagé ses impressions.

« Tout a été extraordinaire! Le rallye a été très difficile, l'étape la plus dure pour nous a été la Russie - une route très difficile. Mais notre voiture a été formidable - 6 mois de préparation ont payé! Nous irons maintenant à son bord en Angleterre pour re-vérifier son état, puis notre plan, ce sont des vacances en Espagne ... tous dans cette voiture !"

Le grand prix de la course était une bouteille de champagne et une coupe. Pas de récompense financière pour les gagnants - selon beaucoup d'entre eux, le prestige de l'événement, des émotions inoubliables, l'expérience et des centaines de photos, valent plus que n'importe quelles récompenses matérielles.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir. Crédit photo : Irina Korneïeva

Kieron Brown, conducteur d'une Chevrolet Master Deluxe (1937), a remporté la première place dans le classement général ainsi que dans sa catégorie. Sur la Place Vendôme cet automobiliste britannique était submergé par l'émotion.

« Une expérience fantastique!", s'est-il écrié. « Nous adorons la Russie. En plus, pendant tout le chemin il y avait beau temps. En France - la dernière étape - il pleuvait et nous voulions retourner dans la Russie ensoleillée. On se rappelait les superbes montagnes de l'Altaï, la Sibérie, à chaque fois nous étions accueillis par des gens merveilleux. Et nous avons apprécié chaque arrêt. Les routes russes sont variables, mais nous étions prêts à tout après avoir traversé les roches mongoles. Notre victoire a été facilitée par le fait que nous avions une bonne sensation de la route, nous savons ce qu'est une course de voiture et quelles sont ses règles... Globalement c'était un grand honneur et un plaisir pour nous de participer à cette compétition! Bien sûr, nous participerons au rallye suivant, qui se tient traditionnellement tous les trois ans ».

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