Curling à Sotchi : la sélection féminine russe se prépare avec espoir

La joueuse de curling russe d'origine nigériane Nkeirouka Ezekh tire le bilan de la saison écoulée et évalue les chances de médailles russes aux Jeux olympiques de Sotchi.
Nkeirouka Ezekh (à dr.) est née à Moscou en 1983, d'une mère russe et d'un père nigérian. Crédit : Alexeï Danitchev/RIA Novosti

Ses amies de la sélection l'appellent tout simplement « Kira », mais son nom signifie « espoir ». Et l'espoir, Nkeirouka Ezekh l'incarne au sein de la sélection russe de curling. Nkeirouka est née à Moscou en 1983, d'une mère russe et d'un père nigérian. L'athlète, qui fait partie de l'équipe nationale russe depuis le début des années 2000, est devenue depuis championne d'Europe et a participé à trois olympiades. Les JO de Sotchi apporteront-ils une médaille d'or à l'athlète russe d'origine africaine ?

« La saison s'est avérée fructueuse, pour toutes les sélections d'ailleurs, a commencé Kira sur une note positive. La première place au Championnat d'Europe est le deuxième succès depuis 2006. Et cette année, nous avons confirmé notre statut, même si on a longtemps tourné autour de la quatrième place. Enfin, nous avons réussi à être premières ! C'est vrai, à la Coupe du Monde, nous avons terminé sixièmes, mais nous aurions pleinement été en mesure d'obtenir la quatrième place. C'est en notre pouvoir, nous nous préparons pour les Jeux olympiques, nous prendrons en compte tout manque de préparation. Et, espérons-le, il y aura des résultats ».

Gazeta.ru : Avez-vous compris ce qui s'est passé lors de la Coupe du Monde ? Pour quelle raison n'êtes-vous pas parvenues à décrocher une médaille ?

Nkeirouka Ezekh : Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé. Nous avons un important groupe d'entraîneurs pour aborder ces questions. Mais vu la façon dont nous avons commencé à jouer, et le déroulement des cinq premières parties, tout laissait penser qu'on arriverait dans les quatre premières. Les quatre derniers matchs nous ont échappé. Il est possible que l'une des raisons était tout simplement la chance.

L'année passée, vous avez changé d'entraîneur. Olga Andrianova a été remplacée par Thomas Lips. En quoi se distingue le travail du spécialiste suisse ?

N.E.: En termes de compétences techniques, je ne ressens aucune différence. Nous nous entraînons de la même façon, deux fois par jour. La formation physique est la même pendant l'été. Peut-être qu'elle est un peu plus intensive au cours de la saison pour maintenir la condition tout au long de la période de compétition. Peut-être qu'il y a une différence en termes d'atmosphère psychologique. Il est difficile de dire où réside exactement la différence. Le principal est que le résultat est là.

Lors du championnat de Russie, les membres de l'équipe féminine ont été divisés en deux équipes : Équipe de Moscou-1 et Équipe de Moscou-2. Qu'est-ce que cela fait de jouer les unes contre les autres ?

N.E.: Notre entraîneur voulait vraiment que l'on joue ensemble lors du championnat de Russie, afin de créer un confort psychologique au sein de l'équipe. Mais nous avons dit : « Non, nous voulons jouer de façon indépendante ». Sur le podium, nous changeons de place chaque année. Parfois nous sommes les premières, parfois ce sont les autres.

Est-ce que le calendrier de préparation de l'équipe a changé en raison des Jeux olympiques ?

N.E.: Je pense que le calendrier va changer. Je ne pense pas que le pic de forme sera atteint aux championnats d'Europe. Il est important de bien jouer aux Jeux olympiques. Et plusieurs pics en une saison, c'est très difficile. Nous avons absolument besoin d'acquérir un esprit compétitif et de l'expérience. Vous ne pouvez pas débarquer comme ça aux Jeux olympiques, en vous contentant de vous entraîner sans jouer. L'entraîneur a analysé toute la saison, il nous a interrogées. Il dispose de tous les résultats, de toutes les statistiques. Je pense que l'apogée de la forme de l'équipe sera atteinte précisément pour les Jeux olympiques. Tout cela sera fait à ces fins.

Sentez-vous déjà souffler un vent de responsabilité supplémentaire en raison de la tenue des Jeux olympiques organisés à domicile ?

N.E.: Bien sûr, nous avons déjà commencé à ressentir cette responsabilité. Personne, bien sûr, n'exige de nous de gagner à tout prix. Mais il y aura certainement de la pression. Un peu d'excitation aussi, forcément. De plus, nous allons travailler avec un psychologue (sourire). Après tout, il y aura de nombreux spectateurs et téléspectateurs. Nous voulons obtenir les meilleurs résultats. Nous allons essayer de tout faire pour cela. Nous avons le sentiment que nous pouvons réussir. Toutes les équipes avec lesquelles nous avons joué, nous les avons battues. Nous sommes absolument convaincues que nous pouvons décrocher une médaille.

Paru sur le site de Gazeta.ru le 11 avril 2013.

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