Le match Russie-Belgique lors de la Coupe d'Europe des Nations de rugby en mars 2013. Mikhaïl Mokrouchine / RIA Novosti
« Les spectateurs attendent un spectacle vif et divertissant. Nous menons maintenant des discussions avec des groupes musicaux connus », explique le président de la Fédération de rugby de Russie, Viatcheslav Kopiev. « En premier lieu, nous voulons attirer un public jeune, c’est pourquoi on va entendre du rock et du reggae dans le stade. »
« Nous sommes principalement préoccupés par le nombre de spectateurs. Comme vous le savez, Moscou abonde en divertissements très variés, et il sera donc difficile de remplir le stade. Nous espérons que pour les matchs de phases finales, il y aura entre 15 et 20 000 personnes », a précisé le directeur pour le développement du rugby en Russie Dmitri Chmakov.
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Les places pour la Coupe du monde sont déjà en ventes dans les billetteries du stade Loujniki. Le prix pour le premier jour de compétition se situe entre 150 et 400 roubles, tandis qu’il faudra compter entre 500 et 1800 roubles pour le dernier jour où se déroulent les phases finales. Il est également possible de passer commande sur le site officiel du tournoi ou sur les nombreux sites russes qui proposent des reventes avec majoration. Dans une de ces agences, on promet dans le courant de la semaine de proposer des billets en Angleterre.
Un autre moment important de la préparation de l’événement est la mise en place du terrain où auront lieu tous les matchs du tournoi. Depuis 1998, il y a une pelouse synthétique au stade Loujniki. Cependant, le règlement international du rugby prévoit que l’on peut seulement jouer sur un terrain naturel. On fait pousser à Toula une pelouse que l’on va utiliser pour la Coupe du monde, et aussi pour le championnat du monde d’athlétisme qui se déroulera en août à Moscou. Les travaux pour le changement du terrain commenceront au stade Loujniki en mai et, à la fin de l’été, on fermera le stade pour une rénovation complète avant la Coupe du monde de football en 2018.
Les supporters russes espèrent que la Coupe du monde en juin sera un déclic fort pour le développement du rugby en Russie. Mais malgré le progrès volontaire de l’équipe nationale, ce sport ne bénéficie pas d’une énorme popularité. Le plus important, c’est d’avoir le soutien des autorités et des grandes corporations.
« Deux ou trois millions d’euros, c’est la somme que l’on peut sérieusement voir circuler lors de n’importe quel championnat européen de rugby. Mais en Russie, c’est le salaire annuel de quelques joueurs de football. Quand nous parlons du rugby aux hommes politiques, nous nous efforçons de leur faire comprendre qu’avec leur aide, on peut résoudre de sérieuses questions sociales. Comment s’occuper de la jeunesse, surtout dans les coins perdus ? De ce point de vue, le rugby est un sport excellent. Il fortifie le corps, tout le monde peut y jouer, et en comparaison avec d’autres types de sports, le rugby coûte quelques kopecks », explique le banquier et mécène Alexeï Sokolov dont la banque Zénith est l’un des sponsors officiels de la Coupe du monde de rugby à VII.
Il y a un an, la fédération nationale avait fait connaître sa volonté d’organiser en Russie la Coupe du monde 2023 de rugby à XV. Avec tout le respect dû au rugby à VII, cet événement aurait vraiment été exceptionnel. Cependant, étant donné la situation actuelle, il sera peu probable que l’on accède à la requête de la Russie. Le principal obstacle reste le manque de financement et, en conséquence, l’absence d’infrastructures. Le prochain championnat du monde de football peut éventuellement aider le rugby. Mais pour que ce soit le cas, il faut impérativement que les nouveaux stades soient adaptables au rugby. Derrière les buts de football, il faut obligatoirement disposer d’un espace supplémentaire de dix mètres pour l’installation de l’en-but. L’avenir du rugby en Russie pourrait buter sur ces fameux dix mètres.
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