Medvedev : la Russie saisira la justice concernant la dette ukrainienne

Le 9 décembre 2015. Le premier ministre Dmitri Medvedev accorde une interview à des journalistes de télévision russe.

Le 9 décembre 2015. Le premier ministre Dmitri Medvedev accorde une interview à des journalistes de télévision russe.

Yekaterina Shtukina/RIA Novosti
Le premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a donné ce mercredi 9 décembre son interview annuelle aux journalistes de cinq grandes chaînes de télévision russes. RBTH en rappelle les points forts.

L’économie

La situation est en effet difficile, mais ces dernières années elle n’a jamais été facile. A mon avis, le plan anticrise a marché et a porté ses fruits. Il nous a permis de traverser la période la plus compliquée de cette année. La récession économique a pris fin. Nous avons soutenu notre système financier et le secteur bancaire fonctionne correctement. Nous avons également appuyé l’industrie et l’agriculture.

Nous partons du fait qu’il y aura une reprise de la croissance l’année prochaine. Les estimations de croissance économique sont assez optimistes, d’environ 1%.

On se guide actuellement sur un scénario réaliste (du développement économique, RBTH), mais on serait de piètres gestionnaires si on ne disposait pas de « plan B », voire de « plan C », au cas où.

Notre économie a prouvé son autosuffisance. Le pays peut vivre et se développer même si l’accès au marché financier international nous est fermé.

Les fonctionnaires

Il reste encore beaucoup à faire pour perfectionner le système de la déclaration de revenus des fonctionnaires. La situation dans le domaine de la corruption reste pratiquement inchangée. C’est l’un des plus grands maux.

Nos fonctionnaires ont pris l’habitude de circuler dans des voitures plus chères que leurs collègues étrangers. Les véhicules doivent appartenir au milieu de gamme.

Le gouvernement se doit de réduire régulièrement le nombre de cadres supérieurs. Pour ce qui est du cabinet (des ministres, ndlr), ce nombre sera comprimé de 10% en 2016. 

Le nombre de jours de vacances sera réduit pour les fonctionnaires, car ils se reposaient bien plus longtemps que tous les autres.

Le secteur de défense

Nous avons en effet accru à un certain moment nos dépenses dans le secteur militaro-industriel. C’est vrai et cela a été fait il y a presque cinq ans. J’estime que nous avons eu entièrement raison parce qu’à l’époque, l’état de nos matériels militaires et de nos forces armées laissait à désirer.

A l’heure actuelle, nous avons hissé ces dépenses au niveau international et d’ici 2020, elles (les forces armées, RBTH) seront dotées à 70% de nouveaux types d’armements et de matériels sophistiqués. Cet objectif sera réalisé, il n’y a pas à en douter.

La Crimée

Quand la Crimée était ukrainienne, la quasi-totalité des habitants voulaient quitter la péninsule. La région manquait de financement.

La récente panne d’électricité en Crimée ne peut être qualifiée autrement que de génocide. Nous nous sommes heurtés à une position de goujat, d’enfoirés comme on dit. C’est quoi, ça ? Une saloperie, il n’y a pas d’autre mot.

Nos projets prévoient la construction de deux nouvelles centrales électriques, à Sébastopol et à Simféropol, et la Crimée aura de l’électricité à revendre.

La dette ukrainienne de 3 milliards de dollars à la Russie

J’ai l’impression que nous ne serons jamais remboursés parce que nous avons affaire à des escrocs.

La Russie saisira la justice au sujet de la dette ukrainienne. Elle œuvrera en faveur de la proclamation d’un défaut de paiement sur le crédit et sur tous les emprunts ukrainiens.

L’Occident a confirmé qu’il ne croyait pas en la solvabilité de l’Ukraine en refusant d’aider Kiev à assurer le service de sa dette.  

L’avenir

Ça va aller, je vous félicite d’avance à l’occasion du prochain Nouvel an. Nous surmonterons toutes les difficultés, il n’y a pas à en douter.

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