Crédit : Mikhaïl Metzel/TASS
Vladimir Poutine a commencé par aborder l’adhésion de la Crimée à la Russie. Il a rappelé que ce processus était légitime, basé sur la volonté de la population et la décision du parlement élu en 2010, soit bien avant l’éclatement du conflit civil en Ukraine. Le président russe a en outre déclaré que la Crimée revêtait une importance « sacrale et civilisationnelle énorme » pour la Russie.
Ukraine
La Russie a toujours respecté la souveraineté de l’Ukraine, et le fera toujours, a rappelé le président. Cependant, en février dernier, Moscou n’a pas soutenu « le coup d’État et la prise du pouvoir par la force, et la tragédie qui se déroule aujourd’hui dans le sud-est de l’Ukraine prouve que notre position était correcte », a-t-il déclaré.
Selon lui, la Russie est aujourd’hui punie pour sa position sur l’Ukraine, mais quelles que soient les pressions, elle ne pliera pas devant l’Occident.
Abordant l’intégration de l’Ukraine à l’UE, qui est à l’origine de la crise politique actuelle dans le pays, M. Poutine a expliqué qu’aucun dialogue n’avait été mis en place avec la Russie. « Autrement dit, on nous a dit d’aller voir ailleurs », a-t-il indiqué.
Poutine : la Russie ne veut pas d’un nouveau rideau de fer
En Russie, les « révolutions de couleurs » sont sous contrôle
En évaluant la situation actuelle dans le pays voisin, le dirigeant russe a expliqué qu’il était pour l’instant crucial d’accorder une aide à l’Ukraine, tout en ajoutant que l’Occident ne s’empressait pas de le faire.
Sanctions
Pour Vladimir Poutine, les sanctions décrétées contre la Russie ne sont pas liées « au printemps criméen ». Selon lui, les pays occidentaux auraient dans tous les cas trouvé un autre prétexte pour freiner le rôle grandissant de la Russie.
Quoi qu’il en soit, ces mesures restrictives sont un bon moteur, qui incitera la Russie à atteindre une série d’objectifs.
Souveraineté nationale
Pour Vladimir Poutine, la souveraineté nationale russe et la fierté ne sont pas des concepts désuets, mais une condition vitale d’existence du pays. Le président russe a en outre indiqué que certains espéraient, en vain, un scénario yougoslave pour la Russie, allant même jusqu'à soutenir le séparatisme.
Il a assuré que personne n'arriverait à obtenir une suprématie militaire sur la Russie, pays dont l'armée est apte au combat et puissante.
ABM
Le bouclier antimissile américain constitue une menace non seulement pour la Russie, mais aussi pour les États-Unis eux-mêmes, car il crée l’illusion dangereuse de leur invincibilité, a expliqué M. Poutine avant d’ajouter que la Russie n’entendait pas s’engager dans une nouvelle course aux armements.
Coopération économique
La Russie reste ouverte au monde, aux investisseurs étrangers et aux projets conjoints, a déclaré Vladimir Poutine. Il a toutefois indiqué que la Russie devait renforcer son indépendance économique et financière : développer son secteur technologique, se focaliser sur la substitution des importations et réduire la dépendance de son économie face aux risques extérieurs. Il convient selon lui de limiter les importations aux produits et technologies vraiment uniques. Le président a mentionné d'autres axes de travail, comme la stimulation de la croissance économique et la baisse de l’inflation.
Le président russe a en outre chargé la Banque centrale et le gouvernement russes d'adopter des mesures pour mettre fin aux mouvements spéculatifs sur le cours du rouble, qui a connu une forte baisse ces deux derniers mois face aux grandes devises.
Réagissez à cet article tweetant @rbth_fr #Poutine
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.