La presse russe du 16 mai sur les évènements en Ukraine

La participation au programme de subvention des trajets à destination de la Crimée constituera l’une des conditions d’affectation des itinéraires internationaux pour les compagnies aériennes. Crédit : Photoshot/Vostock-Photo

La participation au programme de subvention des trajets à destination de la Crimée constituera l’une des conditions d’affectation des itinéraires internationaux pour les compagnies aériennes. Crédit : Photoshot/Vostock-Photo

RBTH continue à publier des revues de la presse russe sur la situation en Ukraine.

Kommersant

Le quotidien Kommersant publie un article sur le rôle de l’homme Ukrainien le plus riche, Rinat Akhmetov, dans la stabilisation de la situation à Marioupol. Le quotidien rappelle qu’au cours de ces derniers mois Akhmetov a adressé de nombreux appels à la population et qu’il s’agit là de son premier message enregistré en vidéo. Akhmetov estime que la région de Donetsk ne peut se développer « qu’au sein de l’Ukraine unie, mais que cela doit s’accompagner d’une redistribution des pouvoirs entre Kiev et les régions, au profit de ces dernières ». En outre, Kommersant informe que les ouvriers des usines de l’entrepreneur à Marioupol ont formé des patrouilles de maintien de l’ordre dans la ville, ce qui a mis fin aux pillages nocturnes et a permis une stabilisation progressive de la situation. Le quotidien estime que cela laisse « supposer qu’outre l’enregistrement de messages vidéo, Rinat Akhmetov conserve d’autres leviers d’influence sur la situation à Donbass ».

kommersant.ru

La question gazière reste d’actualité dans la presse russe. Le quotidien Kommersant a publié un article dans lequel il explique à ses lecteurs comment Bruxelles essaie de résoudre la question du transit du gaz russe. Selon le journal, la Commission européenne a proposé aux principaux clients européens d’acheter le gaz directement et de le stocker dans les réservoirs souterrains ukrainiens afin d’éviter les ruptures de transit du gaz vers les pays de l’Union l’hiver prochain. Toutefois, la proposition a suscité un certain scepticisme, écrit Kommersant, car Bruxelles « ne peut garantir que le gaz stocké en Ukraine ne disparaîtra pas ». Les experts du quotidien suggèrent que les clients rempliront, probablement, les réservoirs souterrains ukrainiens à leurs frais ou accorderont à l’Ukraine les moyens pour l’acheter. Mais les pays concernés devront le faire « à leurs risques et périls, car la Commission européenne n’offre aucune garantie, alors que la fiabilité des promesses du futur nouveau gouvernement ukrainien reste très incertaine », souligne Kommersant.

kommersant.ru

Nezavissimaïa Gazeta

Nezavissimaïa Gazeta écrit que la facture préliminaire des livraisons du gaz en juin d’un montant de 1,7 milliard de dollars a bien été reçue par Naftogaz, mais, selon les informations du quotidien, la compagnie n’a pas prévu de la régler. Le quotidien rappelle qu’actuellement, les parties russe et ukrainienne ne se sont même pas accordées sur le montant de la dette ukrainienne pour le gaz déjà livré : le gouvernement de Kiev et la direction de Naftogaz estiment que le montant de la dette est largement inférieur à celui avancé par Gazprom. Nezavissimaïa Gazeta cite également le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk qui a appelé à une révision immédiate de l’accord sur les livraisons du gaz et a menacé la Russie de procès en cas de refus. Les experts du journal estiment que l’Ukraine ne peut se permettre de prépayer le gaz, car elle manque de moyens. Toutefois, « ni la Russie, ni l’Europe ne souhaitent une nouvelle « guerre du gaz » qui affecterait les consommateurs européens », écrit Nezavissimaïa Gazeta.

ng.ru

Vedomosti

Le quotidien Vedomosti explique à ses lecteurs que, selon les nouvelles règles, la participation au programme de subvention des trajets à destination de la Crimée constituera l’une des conditions d’affectation des itinéraires internationaux pour les compagnies aériennes. Les transporteurs aériens souhaitant effectuer des vols internationaux doivent remplir un certain nombre de critères : disposer de certificats internationaux, proposer des vols réguliers avec un nombre réduit de retards de vol, un grand niveau de sécurité de vols, une flotte aérienne moderne, etc. Désormais, annonce Vedomosti, la liste des conditions obligatoires comportera un nouveau critère : « la participation dans les projets socialement importants sur le territoire russe ». Vedomosti suggère que « les vols à destination de la Crimée » en feront partie. Les experts du quotidien soulignent que la participation au programme annoncé de vols en Crimée « serait financièrement préjudiciable pour les compagnies aériennes et devrait être compensée par d’autres préférences accordées ».

vedomosti.ru

 

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