Crédit : Michael Klimentyev/RIA Novosti
Lors d'échanges de vues avec les membres du club, le dirigeant russe a demandé à l'ex-premier ministre français François Fillon s'il envisageait de se présenter à la présidence du pays. M.Fillon a déclaré qu'il ne le dirait que lorsque le président russe aurait répondu à la même question. Le chef du Kremlin, qui effectue actuellement son troisième mandat présidentiel, a alors indiqué « ne pas exclure » une telle possibilité.
Les intellectuels cherchent une identité à la Russie
Le porte-parole de M.Poutine, Dmitri Peskov, a par la suite qualifié la question de M.Fillon de « déplacée » et « rhétorique », compte tenu du fait que le président russe n'a entamé son mandat actuel qu'il y a un an et demi.
Parmi d'autres sujets de la politique intérieure figurait le sort d'une trentaine de manifestants anti-Kremlin se trouvant depuis plus d'un an en détention provisoire pour des soupçons d'implication dans des « troubles de masse », terme employé par la justice russe pour qualifier les heurts survenus le 6 mai 2012 sur la place Bolotnaïa de Moscou. Interrogé sur cette question par l'opposant et chef de file du parti libéral RPR-PARNAS Vladimir Ryjkov, M.Poutine n'a pas exclu de gracier les intéressés, mais a fait remarquer que ce dossier requérait « une attitude très sérieuse » et qu'il fallait en premier lieu « achever toutes les procédures juridiques ». D'un autre côté, le chef d'Etat russe a mis en garde contre toute violence à l'encontre de membres des forces de l'ordre et l'incitation à de tels actes.
En ce qui concerne les fondements culturels et spirituels de la société, Vladimir Poutine a estimé nécessaire de lancer un vaste débat sur « l'identité nationale » de la Russie qui impliquerait des représentants de l'ensemble des forces politiques présentes dans le pays.
Le dirigeant russe a également réagi à la tribune du sénateur américain John McCain, publiée jeudi par le journal du Parti communiste russe Pravda, dans laquelle l'auteur estimait que les Russes « méritaient un meilleur dirigeant que Poutine ». Reconnaissant que la Russie « méritait un pouvoir de meilleure qualité », M.Poutine a toutefois ajouté que « chaque pays avait ses problèmes ». A titre d'exemple le dirigeant russe a cité le système d'élection présidentielle américaine, rappelant que l'histoire des Etats-Unis connaissait deux cas où le président avait été élu par une majorité de grands électeurs mais représentant la minorité de l'électorat.
Sur le plan international, le président russe a déploré les tentatives de « réanimer le modèle d'un monde unipolaire » et de « diluer l'institution du droit international et de la souveraineté nationale ». M.Poutine n'a pas raté l'occasion de rappeler à la communauté internationale la vision russe de la crise syrienne, indiquant que « tout portait à croire » que l'attaque chimique du 21 août à Damas constituait « une provocation » orchestrée par les forces hostiles à Bachar el-Assad. Dans le même temps, le leader russe a affirmé que Moscou ne poursuivait en Syrie « aucun intérêt particulier » et s'appliquait tout simplement à affirmer les principes du droit international.
Article publié sur le site de RIA Novosti
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