Le sort de l’hôpital devrait être décidé en février

Plusieurs médias ont déjà annoncé que l’hôpital était sauvé. Crédit : Itar-Tass

Plusieurs médias ont déjà annoncé que l’hôpital était sauvé. Crédit : Itar-Tass

À la mi-janvier, les autorités de Saint-Pétersbourg avaient annoncé que l’hôpital numéro 31 situé en plein centre de la ville sur l’île Krestovski allait être remplacé par une clinique réservée aux magistrats.

Cette nouvelle a provoqué le tollé au sein de l’administration de l’hôpital. La population tout entière s’est mobilisée contre le projet et quelques pétitions diffusées par internet ont réuni pas moins de 150.000 signatures. Des personnalités russes telles que prix Nobel de physique, Jaurès Alferov, ainsi que l'écrivain Daniil Granine, les acteurs Oleg Bassilachvili, Sergueï Iourski et Tchoulpan Khamatova ont également appelé Gueorgui Poltavtchenko, gouverneur de Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine et des juges à ne pas sacrifier cet hôpital. L’Église orthodoxe russe a, elle aussi, exprimé son soutien au maintien de la clinique. Mercredi soir, deux mille personnes se sont rassemblées sur le Champ de Mars pour exprimer leur mécontentement.

En plus de la suppression même de cet hôpital, les responsables du centre d’oncologie pédiatrique craignent que le transfert des jeunes patients dans différents hôpitaux de la ville ne soit néfaste pour leur santé. De plus, comme l’a déclaré sur internet la directrice du département pour enfants de l'hôpital, Margarita Belogourova : « La réorganisation de l'hôpital détruirait des technologies uniques destinées à soigner les enfants. »

Pour se défendre, le service de presse du vice-gouverneur de Saint-Pétersbourg a déclaré qu’un nouveau centre d’oncologie pour enfants devrait prochainement être créé.

Plusieurs médias ont déjà annoncé que l’hôpital était sauvé. Toutefois, Valéri Kolaboutine a déclaré : « Cette décision sera prise en février. Cette information a été émise lors d’une rencontre avec le département des affaires du président. Mais c’est une information qui a été faite oralement. Je ne peux pas en dire plus. » Le sort de l’hôpital devrait finalement être décidé en février. En attendant, Maxime Reznik, député du parti libéral d'opposition Iabloko, à l'assemblée locale a salué la mobilisation de la population et déclaré : « Si les gens n'avaient pas commencé à s'élever contre le projet, c'en serait fini de l'hôpital, ils l'auraient fermé en douce. Maintenant, les autorités auront du mal à revenir sur leur parole, même si elles le veulent. »

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