Quelles sont les préoccupations principales des Russes?

Vedyashkin Sergey / Moskva Agency
À lire les médias occidentaux, on a l’impression que les Russes passent leurs soirées à discuter des sanctions économiques et des problèmes politiques. Dans la réalité, une récente étude a révélé que ces thèmes sont loin d’arriver en tête de liste des préoccupations des Russes.

Les Russes sont avant tout préoccupés par l’inflation, la pauvreté et la hausse du chômage, c’est du moins ce que révèle une étude publiée par le Centre Levada le 31 août.

La majorité des sondés – 61% - ont déclaré qu’ils étaient avant tout inquiets de la hausse des prix des produits de consommation, qui a commencé en 2014 au moment où la Russie a été frappée par la dévaluation du rouble et un ralentissement économique généralisé.

Pour autant, le nombre de personnes qui considèrent l’inflation comme une préoccupation majeure a chuté de dix points par rapport à 2016, ce qui est plutôt bon signe.

Ce n’est d’ailleurs pas vraiment une surprise, les données de l’inflation annuelle en Russie montrant que la tendance est plutôt à la stabilisation.

Toutefois, la hausse de la pauvreté et du chômage, la corruption et le déclin de la production industrielle et agricole sont considérés comme des préoccupations majeures pour un nombre significatif de Russes.

Ce sont des problèmes auxquels les citoyens russes sont confrontés au quotidien, il est donc normal que ces thématiques apparaissent plus souvent que les autres dans les réponses, a commenté pour RBC Karina Pipiya, du Centre Levada.

D’autres problèmes tels que les sanctions, l’immigration, l’inefficacité et l’iniquité du système judiciaire, la hausse de la criminalité et du nationalisme ont été beaucoup moins cités.

Seuls 4% des sondés ont fait part de leur préoccupation eu égard au manque de pluralisme politique et de libertés dans le pays.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies