La presse russe du 17 juillet sur les événements en Ukraine

Crédit : Itar-Tass

Crédit : Itar-Tass

RBTH continue à publier sa revue de la presse russe sur la situation en Ukraine.

Gazeta.ru

Gazeta.ru présente les dernières évolutions en Ukraine. Le quotidien informe qu'il y a quelques jours déjà, l’armée ukrainienne se préparait à bloquer Lougansk, mais les insurgés assurent pouvoir encercler dans les prochaines heures les unités fidèles à Kiev, qui devront alors « se battre ou se replier sur le territoire russe ». L’Ukraine assure pourtant que ses troupes s’emploient à couper les insurgés de la zone frontalière, informe Gazeta.ru.

« Pour l’heure, le blocage de Lougansk est visiblement retardé, car les troupes ukrainiennes ne parviennent pas à encercler la ville », informe Gazeta.ru. Selon les informations du quotidien, Petro Porochenko a entretemps signé une loi octroyant aux combattants participant aux opérations antiterroristes le statut de soldats : cela signifie que ces derniers bénéficieront des aides prévues par la loi pour les anciens combattants en Afghanistan, par exemple, explique Gazeta.ru.

gazeta.ru

Vedomosti

Vedomosti explique que la tentative de l’armée ukrainienne de bloquer la frontière avec la Russie est en passe d’échouer. Le quotidien informe que l’armée ukrainienne ne parvient toujours pas à diviser les insurgés du Donbass : l’armée recule et abandonne les passages frontaliers à ses adversaires. Le quotidien cite une source proche du commandement de la république populaire autoproclamée de Donetsk qui explique que les unités des forces de l’ordre ukrainiennes postées le long de la frontière avec la Russie subissent des pertes et ont dû abandonner plusieurs postes-frontière.

Selon Vedomosti, les combats se poursuivent à Marinovka, où se trouve un poste-frontière fermé par l’Ukraine en juin dernier. Les insurgés contrôlent, par ailleurs, le poste-frontière d'Izvarino. Viktor Mourakhovski, colonel de réserve, estime que le groupe qui a tenté de reprendre le contrôle de la frontière sud a subi des pénuries de nourriture et d’eau ainsi que des pertes substantielles provoquées par les tirs provenant des canons et des roquettes que les insurgés étaient parvenus à se procurer. « La décision sur le repli de ce groupe devrait être prise dans les prochains jours », estime l’expert de Vedomosti. Le quotidien cite également ses propos expliquant que « la tentative de l’armée ukrainienne d’attaquer partout à la fois s’est avérée risquée », tandis que « le commandement ukrainien s’est montré peu professionnel ».

vedomosti.ru

Expert

Le magazine Expert informe que l’Union européenne a tranché concernant les nouvelles sanctions contre la Russie. Expert estime que malgré l’absence d’annonces concrètes suite à la réunion, on peut déjà constater que le choix de l’Europe « a été dicté par sa très faible marge de manœuvre ». La raison officielle derrière ces sanctions est le refus du président russe Vladimir Poutine de « répondre pleinement » aux exigences de désescalade de la situation en Ukraine, imposées par les membres de l’UE.

Expert écrit que l’option la plus radicale serait l’introduction d’un troisième paquet – il s’agit de sanctions sectorielles qui impliquent la rupture de toutes les relations commerciales et des investissements dans des secteurs entiers de l’économie russe. Le magazine estime que Kiev insiste précisément sur cette option, cette dernière étant également soutenue par les Etats-Unis. « Par ailleurs, les Américains font ouvertement pression sur l’Union européenne », souligne Expert. Si l’UE refuse d’introduire le troisième paquet de sanctions, les Etats-Unis l’introduiront seuls, suggère le magazine.

Le journal est toutefois convaincu qu’un tel scénario serait bénéfique pour l’Europe : l’introduction de sanctions sectorielles contre l’économie russe par les Etats-Unis permettrait aux entreprises européennes de remplacer les Américains sur l’attractif marché russe. « Ainsi, l’Europe se trouve devant un dilemme extrêmement complexe – elle doit choisir entre le pragmatisme et l’image de marque », écrit le magazine.

L'Expert souligne que de nombreux pays acceptent difficilement les nouvelles sanctions, car ils comprennent que non seulement cela ne permettra pas d’améliorer la situation en Ukraine, mais pourrait l’aggraver considérablement. Au moment le moins propice pour l’Europe, elle pourrait « simplement perdre un certain nombre de leviers de pression sur Moscou » : la principale force des sanctions réside dans l’espoir que leur introduction ne sera pas nécessaire, car la menace même oblige le Kremlin à agir avec la plus grande prudence, conclut le magazine. L’Expert n’exclut pas que l’UE cherchera un « terrain d’entente » : les sanctions seront introduites, mais selon une version modérée.

expert.ru

 

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