Libération des observateurs de l'OSCE qui avaient été enlevés le 26 mai dans l'est de l'Ukraine. Crédit : Reuters
Kommersant
Le journal Kommersant traite de la mort d'un journaliste en Ukraine. L'opérateur de la chaîne de télévision Pervy Kanal, Anatoli Klian est décédé de blessures à l'abdomen. La tragédie s'est produite dans la région de Donetsk, près d'une base militaire dans laquelle Anatoli Klian, un correspondant et un opérateur du son s'étaient rendus pour faire un reportage sur les mères de soldats.
Comme le souligne le quotidien, Anatoli Klian n'a pas éteint sa caméra après avoir été atteint par la balle, et il a filmé tant qu'il en avait la force. Ses collègues ont tenté de lui apporter les premiers soins, mais la blessure à l'abdomen s'est avérée mortelle pour l'opérateur.
D'après le journal, le comité d'enquête de Russie a lancé une enquête pénale sur l'assassinat d'Anatoli Klian. Cette enquête pénale, souligne-t-il, sera liée à celle sur l'utilisation par les soldats ukrainiens, les membres de la Garde nationale d'Ukraine et de Secteur droit, de moyens et de méthodes militaires interdits. Par ailleurs, comme l'écrit le journal, le ministère des Affaires étrangères russe a exigé des autorités ukrainiennes qu'elles mènent une enquête sur la tragédie et qu'elles condamnent les coupables.
Un autre journaliste est tué en Ukraine
La mort du journaliste russe montre sans conteste, d'après Kommersant, que les forces militaires ukrainiennes ne souhaitent visiblement pas de désescalade du conflit armé dans l'Est du pays, et qu'elles enfreignent la trêve déjà fragile par ailleurs. La publication rappelle aussi qu'au milieu du mois de juin, une équipe du holding russe VGTRK avait déjà été victime de tirs de mortiers, suite à quoi le correspondant spécial de la chaîne Igor Korneliouk et l'ingénieur vidéo Anton Volochine étaient morts. Mais les chaînes de télévision russes n'ont pas encore l'intention de quitter la zone de conflit.
Dans un autre article, Kommersant raconte à ses lecteurs les négociations sur la question ukrainienne entre les présidents de Russie Vladimir Poutine, de France François Hollande et d'Ukraine Petro Porochenko et la chancelière allemande Angela Merkel. L'attention des quatre leaders s'est portée avant tout sur le règlement de la crise dans l'Est du pays, et en particulier sur la prolongation du cessez-le-feu et le contrôle de la frontière russo-ukrainienne. Le journal rappelle que les négociations quadripartites se sont déroulé plus d'un jour avant la fin de la trêve de trois jours annoncée par Petro Porochenko vendredi dernier, lors du sommet européen de Bruxelles.
Selon Kommersant, l'Union européenne a appelé à la création d'un mécanisme de contrôle du cessez-le-feu et des frontières, au retour sous le contrôle de Kiev des points de contrôle frontaliers occupés par les représentants de « l'autodéfense », à la libération des otages et à l'organisation de négociations pour mettre en place un plan de paix.
Dans le cas contraire, poursuit le journal, Bruxelles a promis de revenir à des « mesures ciblées » dès la fin de la trêve. Les leaders russe, français et allemand ont demandé au président Porochenko de prolonger le cessez-le-feu. L'une des autres questions essentielles abordées pendant les négociations était le contrôle de la frontière russo-ukrainienne avec l'aide de représentants de l'OCDE.
Nezavissimaïa Gazeta
Nezavissimaïa Gazeta a publié un article intitulé Un plan B est demandé à Porochenko. Le journal y remarque que la Garde nationale n'est pas satisfaite de l'indécision des autorités ukrainiennes. La publication rappelle qu'un énième report de la trêve arrive à expiration dans le Donbass. Mais les combats n'ont pas cessé dans les oblast de Donetsk et de Lougansk. Les gardes nationaux ont appelé la population à s'adresser au président pour exiger un plan B. « Rien n'est encore connu sur le contenu de ce plan B. Les experts estiment qu'il peut s'agir de l'instauration de la loi martiale dans les oblast de Donetsk et de Lougansk », indique le journal.
Si l'opération antiterroriste est menée de manière ciblée, la loi martiale permettrait quant à elle l'utilisation massive des forces armées, écrit la publication. D'après elle, Petro Porochenko a menacé les dirigeants des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk d'utiliser le plan B s'ils ne déposent pas les armes, ne renvoient pas leurs partisans chez eux et ne se rendent pas avant la fin de la semaine de cessez-le-feu.
Nezavissimaïa Gazeta informe ses lecteurs de la tenue concomitante de consultations techniques sur la sortie de crise, auxquelles ont pris part non seulement des représentants de l'Ukraine, de la Russie et de l'OCDE, mais aussi des négociateurs envoyés par les républiques autoproclamées elles-mêmes. Les experts de la publication remarquent que Petro Porochenko a tenté « d'utiliser tous les moyens pour une résolution pacifique de la crise », tandis que la Russie « manœuvre pour éviter un troisième paquet de sanctions de la part de l'Ouest ».
« La stratégie de la Russie consiste à faire traîner les négociations, à légitimer les républiques autoproclamées, et à geler le conflit, à l'instar de ce qui se passe en Transnistrie », écrit Nezavissimaïa Gazeta.
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