Selon le quotidien Kommersant, Petro Porochenko s’est fixé pour objectif de rétablir l’ordre en Ukraine d’ici trois mois. Crédit : Reuters
Kommersant
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Le quotidien Kommersant explique à ses lecteurs que Petro Porochenko s’est fixé pour objectif de rétablir l’ordre en Ukraine d’ici trois mois. Le président nouvellement élu, écrit le quotidien, prépare un plan d’action visant à rétablir le calme dans le pays – celui-ci doit être présenté immédiatement après l'investiture qui aura lieu le 7 juin. Selon les informations de Kommersant, le plan comprendra trois volets : un dialogue national, un dialogue international à Genève ou dans une instance plus représentative et des négociations avec la Russie. « Il faut tenir compte de ces trois composantes pour parvenir à la désescalade et régulariser la situation en Ukraine et autour d'elle », souligne le quotidien. Le plan d’action suppose une profonde réforme des administrations locales qui s’inspirera de l’expérience polonaise : il s’agit d’élections extraordinaires de conseils locaux et d'une décentralisation du pouvoir « selon le modèle polonais », explique Kommersant. « L’autorité réelle » devra également être transférée vers les régions. L’Ukraine restera, par ailleurs, un Etat unifié – le terme « fédéralisation » est soigneusement évité, souligne le quotidien. Un autre élément, indiscutablement important, du plan de Porochenko est la vaste amnistie qui permettra de régler le conflit dans l’Est du pays. Parmi les réformes économiques envisagées par le nouveau chef de l’Etat – la diversification des approvisionnements en énergie qui, selon les informations de Kommersant, devrait bénéficier du soutien des Etats-Unis et des pays de l’Union européenne.
Nezavissimaïa Gazeta
Nezavissimaïa Gazeta cite la déclaration du nouveau président ukrainien Petro Porochenko qui a annoncé que Kiev dispose de nombreuses preuves du soutien que la Russie apporte aux combattants dans l’Est de l’Ukraine, notamment en fournissant « des armes et des militaires ». Le quotidien explique que le gouvernement ukrainien est persuadé que les « gardes-frontières russes non seulement ignorent les messages de leurs collègues ukrainiens concernant le franchissement illégal de la frontière en provenance de la Russie, mais soutiennent activement les contrevenants ». Nezavissimaïa Gazeta écrit que l’Ukraine disposerait de « preuves convaincantes de la participation de citoyens russes dans les activités des groupes terroristes sur le territoire des oblasts de Donetsk et de Lougansk », tandis que « le service de sécurité ukrainien a identifié et arrêté des espions russes dans d’autres régions ». L’Ukraine transmet régulièrement toutes les preuves aux représentants d’organisations internationales, dont l’ONU et l’OSCE, souligne le quotidien. En outre, Nezavissimaïa Gazeta explique que « Kiev estime que la Russie mène des jeux politiques ». Aussi, explique le quotidien, l’Ukraine est prête à prendre les mesures suivantes : durcir le régime frontalier avec la Russie et instaurer la loi martiale dans les oblasts de Donetsk et de Lougansk. « De nouveaux appels à fermer la frontière et à instaurer un régime de visas avec la Russie ont été faits à la Rada ; en attendant que les dirigeants politiques s'entendent, l’armée a décidé de renforcer la protection des frontières », conclut le quotidien. D’après les informations du journal, les Etats-Unis sont prêts à apporter un soutien technique dans ce domaine.
Novaïa Gazeta
Novaïa Gazeta évoque les évolutions actuelles à la frontière russo-ukrainienne. Le quotidien souligne que le président par intérim Alexandre Tourchinov a « fermé » une partie de la frontière entre la Russie et l’Ukraine expliquant que cela permettrait de minimiser « la possibilité de contrebande d’armes sur le territoire ukrainien ». Selon les informations de Novaïa Gazeta, les douanes ukrainiennes ne respectent pas toujours les ordres de Kiev : « à certains endroits, ils interdisent le passage des véhicules, les réfugiés passent à pied ». Novaïa Gazeta écrit que « ceux qui ne veulent pas de tampon dans leurs passeports, utilisent leurs « propres moyens » ; parmi eux – des familles possédant des PME et des personnalités auparavant influentes qui ne souhaitent pas que le Service de sécurité ukrainien apprennent le départ de leurs familles ». Le quotidien informe que les volontaires qui aident au départ des réfugiés et au transfert de l’aide humanitaire « ont même essayé de négocier avec les contrebandiers, mais le prix de 20 000 roubles (420 euros environ) par personne ne leur convenait pas ». Novaïa Gazeta souligne que la plupart de ceux qui traversent la frontière sont des gens apolitiques qui « ne veulent pas combattre, ni prendre les armes, mais se sont retrouvés dans la zone des combats ; certains ont perdu des amis et des proches ». « Chacun est interrogé sur ses intentions – souhaitent-ils uniquement attendre la fin de la guerre ou, éventuellement, demander la nationalité russe – les documents sont établis selon les réponses », explique le quotidien. En outre, Novaïa Gazeta souligne que Moscou devrait prochainement être confronté au problème des réfugiés, car ces derniers sont nombreux à se diriger justement vers la capitale et il faudra prévoir des locaux pour les loger.
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