Le représentant permanent de la Russie à l'UE Vladimir Tchijov (à droit). Crédit : Victor Onoutchko
L'initiatrice de cette « table ronde », députée du groupe des Verts pour la Lettonie au Parlement européen, Tatiana Jdanok, estime que ce thème est « imposé par les événements de ces derniers mois qui concernent les représentants politiquement actifs des diasporas russophones dans les pays de l'Union européenne ».
La députée lettone estime que les nombreuses assurances des hauts dignitaires de l'Union européenne que ce « Partenariat oriental» n'est pas dirigé contre la Russie ne trouvent pas de traduction concrète dans l'application de ce programme en 2013.
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Dans sa présentation aux membres de la rencontre, le représentant permanent de la Russie à l'UE Vladimir Tchijov a souligné le fait que « le financement spécial du « Partenariat oriental » n’est pas inscrit dans le budget de l'UE pour l'année 2014 ni pour les 7 années à venir et ce n'est pas prêt d'être le cas ». Cela porte à croire que « ce projet est, avant tout, politique, et non économique comme on essaie de le présenter ».
« Ce qui s'est passé et, hélas, se passe encore à Kiev, est une preuve directe ou indirecte de la politisation de ce projet », a déclaré le diplomate russe.
« Nous suivons de près les processus autour du « Partenariat oriental » ainsi que la réalisation de cette initiative. Nous sommes préoccupés par son haut degré de politisation », a souligné Vladimir Tchijov.
Le représentant permanent russe a souligné le fait « qu’aucun des leaders de l'opposition ukrainienne n’a contesté les chiffres que le gouvernement ukrainien a présentés au public ».
« Personne dans les rangs de l'opposition ukrainienne n'a présenté de chiffres alternatifs. Ils ont été avancés à Bruxelles, mais les experts doivent encore juger leur crédibilité. Personnellement, j'en doute », a-t-il dit.
Quant au rejet par Kiev de l'accord d'association juste avant le sommet de Vilnius, il a déclaré que « la déception des dirigeants de l'Union européenne est tout à fait compréhensible ». Toutefois, « le coupable a vite été désigné ». Ce coupable est la Russie, a dit Vladimir Tchijov, accusée de pressions et de chantage.
Le diplomate a appelé porter un regard objectif sur ces événements. « Si les actions de la Russie peuvent être qualifiées de pression, alors comment caractériser les actions de l'Union européenne ? » Il a comparé l’attitude de l'UE à l'égard de l'Ukraine, notamment les conditions strictes qu’elle impose sans aucune perspective de l'adhésion ukrainienne dans l'UE, au passage d’un « rouleau compresseur ».
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