Le président américain Barack Obama et le président russe Vladimir Poutine lors d’une rencontre bilatérale dans le cadre du sommet G20 le 18 juin 2012, à Los Cabos. Crédit : AP
Youri Ouchakov, collaborateur du président russe, a déclaré à RIA Novosti que Moscou était déçu par le choix du président américain Barack Obama d’annuler sa rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine.
« Nous sommes déçus par la décision de l’administration des Etats-Unis d’annuler la visite à Moscou prévue début septembre par Mr Obama. Il est clair que cette décision est liée à notre refus actuel de collaborer de quelque façon que ce soit avec les services américains au sujet d’Edward Snowden », a-t-il affirmé.
Cependant, l’invitation d’Obama à Moscou reste valable, et la Russie est prête à collaborer avec Washington sur toutes les questions à l’ordre du jour.
Selon Ouchakov, la mésentente vis-à-vis de l’ex-collaborateur de la CIA Edward Snowden démontre les réticences des Etats-Unis à construire des relations d’égal à égal avec la Russie.
« En soi ce problème souligne que les Etats-Unis ne sont pas encore prêts à construire avec la Russie des relations sur une base égalitaire. Depuis de nombreuses années, des Américains ont été expulsés au terme d’accords en matière d’extradition ; mais l’extradition de personnes ayant commis un crime sur le territoire de la Russie est par principe continuellement refusée, ce qui nous rappelle l’absence de tels accords de coopération », a déclaré Ouchakov.
Leonid Kalachnikov, premier adjoint du comité des affaires étrangères de la Douma, pense qu’Obama a annulé sa visite avec Poutine afin de favoriser les intérêts de certains milieux désireux d’enflammer la situation autour d’Edward Snowden. Les Américains souffriront eux-mêmes de cette décision.
« Je pense qu’Obama a agi sous la pression, comme lorsqu’il a signé la loi Magnitski », a affirmé Kalachnikov.
« Nous n’avons en rien besoin de l’Amérique pour la bonne tenue de nos relations », a dit le député. Ce dernier a, de plus, souligné que les Etats-Unis sont toujours intéressés par une collaboration avec la Russie, notamment dans le domaine énergétique, ou en ce qui concerne les récentes discussions portant sur la réduction des armements.
« Mais sans pourparlers, rien ne se fera. C’est pourquoi les Américains peineront beaucoup plus dans cette direction que si nous étions avec eux », a conclu Kalachnikov.
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