Les chefs des BRICS ont condamné sans réserve le conflit qui a éclaté en République centrafricaine et ont appelé toutes les parties en conflit à revenir à la table des négociations. Crédit : Itar-Tass
Les pays occidentaux et nombreux gouvernements arabes voient le départ du président Bachar el-Assad comme condition sine qua non au règlement du conflit armé qui dure depuis maintenant deux ans entre le pouvoir et l’opposition en Syrie. La Russie a toujours déclaré que ce sont les Syriens qui doivent décider de l’avenir de leur pays par le biais d’un dialogue national.
« Nous, et nos partenaires du BRICS, sommes préoccupés par la situation humanitaire. Nous insistons sur la nécessité d’instaurer un dialogue national. La position énoncée dans cette déclaration se rapproche au maximum de la position russe. C’est un résultat important », a déclaré Riabkov.
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Selon lui, cela prouve que la Russie n’est pas la seule à avoir ce point de vue et qu’un groupe de pays «réunissant sur leur territoire 45% de la population mondiale, suivent la même direction. »
Répondant au sujet de la correspondance diplomatique et notamment de la lettre adressée par le président syrien aux dirigeants des pays du BRICS, Riabkov a souligné que « si cette correspondance était publique, elle aurait moins d’impact. » A la mi-mars, l’Agence France Presse avait rendu public la demande de Bachar el-Assad adressée aux pays du BRICS d’intervenir pour mettre fin au conflit en Syrie.
« Nous exprimons notre profonde inquiétude face à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Syrie et condamnons l'augmentation des violations des droits de l'Homme et des lois humanitaires internationales alors que la violence continue », est écrit dans le communiqué final du sommet.
Les chefs des gouvernements du BRICS ont rappelé l’existence du communiqué de Genève, texte adopté avec le groupe d’action sur la Syrie et qui donne une base pour la régulation du conflit. « Nous confirmons notre opposition à toute militarisation du conflit. »
Concernant l’Iran, les dirigeants des pays du BRICS ne voient d’autre solution que les négociations.
« Nous croyons qu'il n'y a pas d'alternative à une solution négociée au problème du nucléaire iranien. (...) Nous sommes inquiets des risques d'action militaire et de sanctions unilatérales », ont écrit les dirigeants des cinq pays dans leur communiqué.
« Nous reconnaissons le droit de l'Iran d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques dans le cadre de ses obligations internationales et soutenons une résolution des problèmes par des voies politiques et diplomatiques, et par le dialogue », ont-ils souligné.
Ils se sont déclarés inquiets par la présence de colonies israéliennes sur les territoires palestiniens occupés, « en contradiction avec le droit international et constituant une entrave au processus de paix. »
« Nous saluons l’entrée de la Palestine à l’ONU comme état observateur. Nous sommes inquiets de l’absence de progression du processus de paix au proche-Orient et appelons la communauté internationale à soutenir Israël aussi bien que la Palestine dans leurs efforts pour trouver un consensus et parvenir à une cohabitation pacifique en tant que voisins dans le cadre des frontières tracées le 4 juin 1967. »
Les chefs des BRICS ont condamné sans réserve le conflit qui a éclaté en République centrafricaine et ont appelé toutes les parties en conflit à revenir à la table des négociations.
Le chef de la coalition rebelle centrafricaine « Séléka » Michel Djotodia, qui a pris le pouvoir à Bangui dimanche dernier après le renversement du président François Bozizé, a dissous le parlement et le gouvernement nationaux. Le président déchu a fui le pays. Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné ce coup d’Etat et a appelé au rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel dans le pays sans toutefois le réclamer formellement.
Sources : RIA Novosti, Itar-Tass.
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