José Manuel Barrosso (à g.), président de la Commission européenne, considère que le « problème du respect des droits de l’Homme en Russie » est l’un des questions clés qui entrave le déroulement des négociations. Crédit : AP
Cette rencontre de la plus haute importance a lieu presque dix ans après le célèbre sommet Russie-Union européenne du 10 mai 2003 à Saint-Pétersbourg lors duquel avait été lancé le « dialogue sans suppression des visas ». Jusqu’à présent, toutefois, les deux parties ne sont parvenues à aucun accord pour la suppression définitive du régime de visas.
« Malheureusement, nous ne pouvons pas résoudre le problème relatif au régime de visas, mais cela reste l’une des principales barrières dans le développement du capital humain. Il réprime le dynamisme des entreprises, entrave les relations entre les peuples et pèse sur l’établissement de contacts culturels et scientifiques », a déclaré Dmitri Medvedev.
« Honnêtement, il faut reconnaître que la Russie est avant tout perçue dans la plupart des pays européens comme quelque chose d’extérieur, de différent du reste de l’Europe. »
Wolfgang Schüssel, ex-chancelier d’Autriche, a rappelé l’isolement de la Russie. Cependant, selon Vladimir Tchijov, représentant permanent de la Russie à l’Union européenne, c’est totalement faux. « La Russie était et reste toujours liée à l’Europe ; et pas uniquement par ses conduites de gaz et de pétrole, mais par son peuple et son économie. Malgré les problèmes existants, on ne peut pas parler d’isolement, mais plutôt d’un certain manque de compréhension », a-t-il déclaré à un journaliste de La Russie d’Aujourd’hui.
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, considère que le « problème du respect des droits de l’Homme en Russie » est l’un des questions clés qui entrave le déroulement des négociations.
« Je ne mettrais pas les droits de l’Homme et les visas sur le même pied d’égalité. C’est une composante sérieuse du dialogue politique qui couvre des préoccupations communes : ce sont les droits de l’Homme en Russie et en Europe. De plus, nous travaillons déjà sur les droits de l’Homme, et ce, sur le plan international. L’Union européenne s’est engagée, comme cela a été établie juridiquement dans le traité de Lisbonne, à adhérer à la Convention européenne des droits de l’Homme. Jusqu’à présent, cela n’a pas encore été fait. Tous les pays de l’Union européenne en tant que nations ont adhéré à cette convention, mais lorsqu’à Strasbourg on soulevé la question de la responsabilité des institutions de l’Union européenne pour l’engagement de poursuites, on ne savait pas clairement à qui s’adresser », explique Tchijov à La Russie d’Aujourd’hui.
Beaucoup s’inquiètent des répercussions de la crise économique à Chypre sur les relations entre la Russie et l’Union européenne.
« Je pense que l'affaire de Chypre n'est pas suffisamment importante pour punir ou perturber les relations entre l'Union européenne et la Russie », a commenté aux journalistes l’ex-premier ministre français, François Fillon.
« Si on estime que la fiscalité du capital à Chypre n'est pas suffisante, qu'elle est différente de celle des autres pays européens, alors il faut réformer la fiscalité à Chypre, mais ne pas prendre une décision qui puisse donner l'impression que l'on pourrait dans d'autres pays, demain, s'en prendre aux dépôts et aux épargnants », a-t-il fait remarquer.
Dmitri Medvedev s’est dit surpris du « caractère inattendu et de l’incohérence » des mesures proposées pour la résolution des problèmes financiers à Chypre.
« Je pense que l’Europe pourrait examiner un futur plan de sauvetage de Chypre en collaboration avec toutes les parties intéressées, dont la Russie », a conclu Medvedev.
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