Comment des «samouraïs russes» ont combattu pour le Japon durant la Seconde Guerre mondiale

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Après la victoire des bolcheviks dans la guerre civile russe, des dizaines de milliers d’habitants se sont installés en Mandchourie, au nord-est de la Chine. Nombre d’entre eux rêvaient de retourner dans leur patrie et de renverser le régime soviétique honnis.

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Ces sentiments ont été habilement utilisés par les Japonais, qui ont occupé la Mandchourie en 1932. Ils ont en effet attiré les émigrants pour qu’ils travaillent pour leurs services de renseignements et qu’ils rejoignent leurs formations militaires spéciales.

La plus importante de ces formations était le détachement Asano, nommé d’après son commandant, le major Asano Makoto. Selon l’époque, il a compté de 400 à 3 500 hommes.

Les soldats du détachement se préparaient à mener des opérations de sabotage et de reconnaissance dans l’Extrême-Orient soviétique pendant la future guerre contre l’URSS. Ils devraient alors détruire d’importants nœuds de communication, pénétrer dans l’emplacement des unités soviétiques et y empoisonner les sources d’eau.

Les « samouraïs russes », comme le général Genzo Yanagita appelait ces émigrants qui collaboraient avec les Japonais, étaient neutres face à l’idée de construire une Grande Asie orientale sous les auspices du Japon. En revanche, le projet nippon de s’approprier toutes les terres russes jusqu’à l’Oural leur causait une irritation extrême, qu’il fallait cependant dissimuler.

Lors des conflits armés entre le Japon et l’URSS sur l’île d’Hansan et sur la rivière Khalkhin-Gol à la fin des années 1930, les hommes d’Asano se sont principalement occupés d’interroger des prisonniers de guerre. Toutefois, selon certaines informations, ils auraient aussi vaincu une unité de cavalerie mongole qui avait pris les émigrants pour des soldats de l’Armée rouge.

Pendant la guerre soviéto-japonaise de 1945, les émigrants russes n’ont guère résisté aux troupes soviétiques, et beaucoup ont même fait défection. Néanmoins, ils ont ensuite été emmenés en masse en URSS, où certains ont été exécutés et d’autres condamnés à des peines allant jusqu’à 15 ans de camp.

Dans cet autre article, découvrez comment le Japon a failli priver la Russie de ses territoires d’Extrême-Orient

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