Ces artistes qui ont jeté les bases de la peinture d’icônes en Russie

Oleg Makarov/Sputnik; Domaine public
Qu’est-ce qui unit Théophane le Grec, Andreï Roublev, Prokhor de Gorodets et Dionisius? Tous étaient des peintres d’icônes célèbres. L’on ne sait pas grand-chose des artistes eux-mêmes; nous en savons beaucoup plus sur leurs chefs-d’œuvre.

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Prokhor de Gorodets est considéré comme l’un des professeurs du célèbre Andreï Roublev : avec lui et Théophane le Grec, il a créé les peintures de la cathédrale de l’Annonciation du Kremlin de Moscou. On lui attribue également des images consacrées aux événements de la vie terrestre du Christ et de la Vierge Marie, notamment la Dernière Cène. Cette icône a été créée plusieurs décennies avant la célèbre fresque de Léonard de Vinci.

Andreï Roublev est considéré comme l’auteur de l’une des premières copies de l’icône de la Mère de Dieu de Vladimir – il aurait pu la peindre alors qu’il travaillait sur les peintures de la cathédrale de l’Assomption de Vladimir. C’est dans ce temple que se trouvent les seules œuvres documentées du maître. Son œuvre la plus célèbre est La Trinité pour l’iconostase de la cathédrale de la Trinité de Serguiev Possad. Jusqu’au début du XXe siècle, peu de gens savaient quel trésor se cachait dans cette icône. Ce n’est qu’en 1904, après avoir effacé les traces de rénovations ultérieures, que les restaurateurs virent la couleur dorée brillante du fond et les vêtements clairs des anges et comprirent qui en était l’auteur.

Un autre maître a travaillé avec Andreï Roublev – Daniil Tchiorny (Daniel le Noir). Ensemble, ils ont réalisé des peintures murales dans l’église de l’Assomption de Vladimir. Daniil y a peint un tableau intitulé Sein d’Abraham. Les deux peintres d’icônes ont prononcé leurs vœux monastiques au monastère Andronikov du Sauveur de Moscou. Tous deux sont morts lors d’une épidémie de peste en 1430.

Théophane le Grec est arrivé de Constantinople à Novgorod en 1370. L’on pense que de son pinceau est née l’icône La Vierge du Don, que les cosaques ont présentée à Dmitri Donskoï à la veille de la bataille de Koulikovo. Ivan le Terrible a prié devant l’image miraculeuse alors qu’il partait en campagne à Kazan et, en 1591, l’icône a défendu Moscou contre les troupes du khan tatar Ghazi II Giray Bora – sur le site de l’église régimentaire, où elle se trouvait pendant la bataille, a émergé plus tard le monastère Donskoï.

Parmi les peintres d’icônes, il y avait aussi des laïcs, par exemple Dionisius. Ses étonnantes fresques de l’église de la Nativité de la Vierge au monastère de Ferapontov et de l’image de la Vierge Marie l’Hodégétria, qu’il a peinte sur une planche à partir d’une icône grecque endommagée par un incendie dans le monastère de l’Ascension de Moscou, ont survécu jusqu’à ce jour.

Dans cet autre article, découvrez trois icônes de la Vierge qui auraient protégé la Russie au cours de son histoire.

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