Le vice-ministre russe des affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov a annoncé à la presse que la diplomatie russe rencontrait régulièrement l’Armée syrienne libre (ASL). L’opposition syrienne, selon M. Bogdanov, s’est rendue à Moscou la semaine dernière, et s’y trouvait cette semaine. « Des gens viennent, repartent, et nous disent tous qu’ils représentent l’Armée syrienne libre », a déclaré le vice-ministre aux journalistes.
Selon Boris Dolgov, chercheur au centre d’études arabes et islamiques de l’Institut d’Orient de l’Académie des sciences russe, il est nécessaire de rencontrer l’opposition syrienne, et c’est sans doute une étape positive. Cependant, cela ne signifie pas que toute l’ASL est prête à discuter avec la partie russe ou avec l’armée syrienne de Bachar el-Assad en vue de venir à bout de l’Etat islamique (organisation interdite en Russie). « La formation d’opposition ASL s’est nettement dégradée. Oui, elle dispose d’une structure composée d’un haut commandement et de bataillons dirigés par des commandants sur le terrain, mais ces commandants agissent souvent de façon autonome », remarque M. Dolgov. L’ASL n’est donc pas une véritable armée, considère cet expert : ses représentants peuvent venir à Moscou et négocier, mais cela ne signifie pas que ces accords seront appliqués par l’ensemble de l’organisation.
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