La Russie a annoncé mardi la suspension de sa participation aux réunions du Groupe consultatif commun créé dans le cadre du Traité sur les Forces armées conventionnelles en Europe (FCE) à partir du 11 mars 2015, ce qui signifie son retrait total du Traité, dont Moscou avait suspendu l’application dès 2007.
En se retirant du traité en question, la Russie répond à l’intensification de l’activité de l’Alliance atlantique et envoie à ses partenaires un signal soulignant l’absence de système de sécurité commun sur le continent européen, considère Dmitri Trenine, directeur du Centre Carnegie à Moscou.
« À ce que je comprends, ce groupe était un institut purement formel qui ne s’occupait pas de questions substantielles. Il s’agit donc d’une démarche symbolique et démonstrative. Si vous voulez, c’est une réponse à l’activité que l’Otan déploie actuellement et qui a pour but de renforcer son flanc oriental de la Baltique à la mer Noire », a indiqué l’expert dans une interview à l’agence RIA Novosti.
« À mon avis, c’est un geste diplomatique. Il n’a pas de substance réelle et sérieuse : peu de choses changent. Mais en tant que geste démonstratif, il envoie un signal qui souligne l’absence de système de sécurité commun en Europe », a ajouté M. Trenine.
« Sous sa forme actuelle, le Traité FCE ne répond pas aux intérêts de la sécurité nationale de la Russie. Une version adaptée du traité que la Russie avait ratifiée par le passé n’a pas été approuvée par les pays de l’Alliance atlantique. Quant au retour à la version initiale du traité, conclu en 1990 et prenant en compte le système de blocs de l’époque, il ne répond pas contiaux intérêts de la sécurité nationale russe », a résumé Dmitri Trenine.
Source : RIA Novosti
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