Satellite Yamal-601 : la Russie révisera son contrat avec Thales

En raison de la variation du cours du rouble, l'opérateur russe Gazprom Space Systems (Gazkom) a décidé de réviser sa coopération avec le français Thales Alenia Space (TAS), qui a remporté en 2013 l'appel d'offres prévoyant la conception, la production, les tests et la livraison du satellite Yamal-601, rapporte le quotidien Izvestia.

Le contrat de fabrication du satellite géostationnaire était évalué à plus de 300 millions de dollars. L’accord avec Thales prévoyait en outre la formation du personnel de Gazkom par des ingénieurs français.

« Il était prévu de fabriquer le satellite géostationnaire avec l’aide de la compagnie française Thales Alenia Space France, mais suite au changement de la situation économique (des taux de change), la fabrication de l’engin en question a été confiée à l’entreprise russe ISS-Reshetnev, ce qui est justifié du point de vue économique », a expliqué au quotidien Alexandre Chmygov, porte-parole du Centre spatial russe Khrounitchev, qui a signé le contrat prévoyant le tir du satellite Yamal-601 à l’aide du lanceur russe Proton-M.

Gazkom a expliqué qu’à ce jour, le contrat avec le français Thales restait d’actualité, mais qu’il allait être modifié à la faveur d’une « participation des compagnies russes à la fabrication de la plateforme du satellite ».

Selon Nikolaï Sevastianov, constructeur général de l’opérateur russe, cette mesure était dictée par « la nécessité d’élargir la participation des compagnies russes à la mise en place du projet ».

Une source au sein de l’Agence spatiale russe Roskosmos a expliqué au quotidien que Gazprom (organisateur de l’appel d’offres) ne pouvait pas annuler tout bonnement les résultats de l’appel d’offres et transférer la commande à un autre fournisseur. Pour cette raison, il a été décidé d’acheter au français l’équipement d’émission-réception des signaux et de l’installer sur une plateforme russe. Ainsi, l’entreprise Reshetnev assumera au moins 40% du montant du contrat.

Le directeur général du bureau d’études Reshetnev, Nikolaï Testoïedov, a annoncé à Izvestia que le contrat n’avait pas encore été conclu, mais que la compagnie était prête à prendre part au projet à titre de fournisseur de la plateforme et de l’intégrateur de l’engin spatial.

Le service de presse de Thales Group a laissé sans réponse la requête du quotidien Izvestia.

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