Un violent incendie s’est déclaré vendredi dernier dans les locaux de l’Institut d’information scientifique des sciences humaines (INION) de l’Académie des sciences de Russie, qui abrite une des plus grandes bibliothèques du pays.
Il a fallu une journée pour éteindre le feu qui s’est propagé sur près de 2 000 mètres carrés. Riche de 14,2 millions d’œuvres, la bibliothèque abritait la plus importante collection du pays de livres en sciences humaines.
Selon les estimations préliminaires, près de 15% des livres ont été détruits par le feu, dont des œuvres uniques des XVIe-XXe siècles et des éditions de l’Onu. Un grand nombre de livres a été endommagé par l’eau lors de l’extinction. Suite à l’effondrement du toit, une partie de la collection s’est retrouvée à l’air libre.
En outre, l’eau aurait détruit des serveurs contenant jusqu’à 3,5 millions de livres numériques.
Le président de l’Académie des sciences de Russie a comparé l’envergure du sinistre à l’accident nucléaire de Tchernobyl. La communauté scientifique du pays est désespérée : l’INION était le principal centre du pays chargé de la coordination des sciences humaines.
Le ministère russe des Situations d’urgence examine plusieurs pistes, notamment celle d’un court-circuit ou d’un jet de pétard. La thèse d'un incendie criminel n'est pas écartée.
L’INION a été fondé en 1969 sur la base de l’Académie socialiste des sciences humaines, créée en 1918. Membre de la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et d'institutions, la bibliothèque coopérait dans le domaine de l’échange de livres avec 723 partenaires de 112 pays du monde.
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