Svetlana Davydova, une mère de famille inculpée de haute trahison pour avoir divulgué des informations à l’Ukraine, est revenue lundi sur les aveux réalisés auparavant et a renoncé aux services de l’avocat commis d’office, écrit le quotidien russe Kommersant.
Selon le Service fédéral de sécurité (FSB), Mme Davydova a communiqué à plusieurs reprises à l’ambassade d’Ukraine en Russie des informations sur l’éventuel envoi de troupes russes à Donetsk.
L’accusée a dans un premier temps avoué, sur les conseils de l’avocat Andreï Stebenev. Cependant, Mme Davydova, en détention provisoire pour une durée de deux mois, a renvoyé lundi l’avocat et a déclaré être passée aux aveux sous la pression, indique la source.
Selon des sources proches de l’enquête, l’accusée a fait savoir que l’avocat l’a persuadée d’avouer pour que la durée de son éventuelle peine d’emprisonnement soit raccourcie de 20 à 12 ans.
Les nouveaux avocats ont déjà déposé un recours contre la mise en détention de Mme Davydova.
L’affaire a eu un important retentissement au sein de la société : près de 50 000 personnes ont signé une pétition publiée sur le portail change.org, demandant de réviser la mesure de coercition appliquée à l'encontre de la « cuisinière de Smolensk ». Dmtri Peskov, le porte-parole du président russe, a confié que l’affaire avait une grande « résonance », et confirmé que la pétition serait examinée dès que les autorités l’auront reçue.
Réalisé à partir d’un article publié par le quotidien Kommersant.
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.