La France accepte la réinhumation en Russie des cendres du grand-duc Nicolas Nikolaïevitch de Russie, commandant suprême des Forces terrestres et navales de la Russie impériale lors de la Première Guerre mondiale. Les principales questions d’ordre juridique et organisationnel relatives à la cérémonie ont été résolues, a annoncé l’ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov.
« Nous nous occupons de ces questions depuis assez longtemps et j’ose dire que elles ont été résolues pour la plupart », a indiqué le diplomate lors d’une réunion du groupe de travail interministériel en charge de la réinhumation en Russie de la dépouille du grand-duc enterré sur le sol français.
« Le dernier détail que nous avons appris hier (…) est que les Français (…) ont donné leur feu vert à une cérémonie œcuménique dans l'église de Saint-Louis à Paris », a poursuivi l’ambassadeur.
La partie française a toutefois indiqué que le grand-duc serait réinhumé sans honneurs militaires, ces derniers lui ayant été rendus lors de son enterrement, le 8 janvier 1929 à Cannes.
Le président de la Douma (parlement russe) Sergueï Narychkine a de son côté précisé que d’après les descendants de Nicolas Nikolaïevitch, être enterré en Russie était le dernier vœu du grand-duc.
Nicolas de Russie trouvera sa dernière demeure dans un cimetière moscovite réservé aux militaires ayant pris part à la Grande Guerre.
Né le 6 novembre 1856, le grand duc Nicolas a été contraint de quitter la Russie en 1919, fuyant l’Armée rouge.
Après un séjour à Gênes, Nicolas Nikolaïevitch de Russie et son épouse s’installèrent dans une maison de campagne à Santeny (Val-de-Marne), au château de Choigny, à vingt kilomètres de Paris. Le grand-duc était constamment sous la garde de la police secrète française et d’un petit nombre de cosaques. Le grand-duc devient une figure de l’anti-soviétisme, résistant monarchiste et chef militaire de l’Union russe, et est considéré par une partie de l’émigration russe comme le prétendant au trône de Russie.
Il s’est éteint le 5 janvier 1929 dans sa villa d’Antibes.
Source : RIA Novosti
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.