La Crimée se rêve en « pont culinaire » entre Russie et Europe

Crédit : Kommersant

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Les Criméens ont décidé d’établir un pont gastronomique entre les cuisines russe et européenne : ils pratiquent l’élevage d’huîtres et de moules et récoltent des truffes.

La Crimée, cette nouvelle région de Russie, promet d’enrichir la cuisine traditionnelle russe à l’aide de spécialités culinaires européennes. Pour ce faire, elle a l’intention de se tourner vers son passé : avant la révolution d’Octobre de 1917, le parc à huîtres situé à la périphérie de Sébastopol élevait environ 2 millions de mollusques par an et les exportait notamment en France.

Sergueï Koulik, entrepreneur moscovite, a décidé, il y a huit ans, de faire renaître la tradition et s’est lancé dans l’ostréiculture dans le village de Katsiveli (sud de la Crimée). Son parc est encore loin d’atteindre les capacités de son « aïeul », mais il produit d’ores et déjà 500 000 huîtres par an, auxquelles viennent s’ajouter 100 tonnes de moules. La demande est considérable et les mollusques sont achetés et vendus principalement sur place, dans les restaurants où les vacanciers en raffolent. En effet, la production « signée » Sergueï Koulik est synonyme de fraîcheur, car ces huîtres et ces moules sont élevées à deux pas de là, dans un parc de 5 hectares.

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Les fins gourmets trouveront aussi leur plaisir loin de la côte. Ainsi, il existe aux environs de Simféropol (le chef-lieu de la Crimée) des forêts où l’on trouve des truffes, ces diamants de la cuisine. Les touristes se voient proposer des séjours dans la région pour y mener une « chasse silencieuse ». Découvrir une truffe n’est pas chose facile : ce champignon se cache sous terre, à 10 ou 15 centimètres de profondeur. Cela étant, l’homme a besoin d’un animal à l’odorat fin, que ce soit le chien truffier ou le cochon truffier.

« Certains pensent que ces champignons ne sont récoltés qu’en France ou en Italie, mais ils poussent aussi le long de la côte de la mer Noire, a indiqué un spécialiste de la truffe, Dmitri Petrov. Mon record est d’environ trois kilos ».

Pour le moment, personne ne s’aventure dans la trufficulture, car l’élevage du champignon demande beaucoup de forces et de ressources, mais un jour quelqu’un se décidera. Pour le moment, la Crimée permet aux amateurs de profiter de truffes sauvages connues et appréciées depuis fort longtemps pour leur rareté et leur goût exquis.

Source : Kommersant 

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